Avant de me lancer dans un parallèle entre le « Loft History 2084 » et « Zone extrême », pour ceux qui n’auraient pas été au rendez-vous, je rappelle brièvement les enjeux de l’émission : les joueurs engagés acceptent de participer à un jeu de mémoire et d’aller jusqu’au bout des 27 questions pour empocher une grosse somme…
Jusque là, rien que de très banal, et depuis plusieurs années, on connaît la chanson ! Le regretté Ferrat ne chantait-il pas « la Roue de Fortune » dans le texte « A la une » ? Mais prenons garde ! Dans les hautes sphères de la téléréalité, plus le temps passe et plus il faut innover ! Comparé à ce nouveau jeu, « la Roue de la Fortune » est un manège pour gosses ! Mais un manège dont le carillon est la Télévision.
N’oubliez pas que la TV, c’est notre prophète !…Vous marchiez pieds nus dans le désert et Big Brother vous a regardés !…clamait l’une des animatrices du « Loft History »...
Il faut innover donc, et en même temps régaler le voyeurisme sadique d’un téléspectateur manipulable à souhait, fatigué de sa journée, et, de ce fait, sujet à ses pulsions les plus grossières. D’autant qu’il s’identifie parfaitement à l’heureux gagnant du jeu télévisé... Comme s’exclamait « la Goulue » dans le « Loft History » avec son nom et son audace de catcheuse :
Ce sera moi la vedette ! La grande vie dans le loft aménagé pour moi. La
descendante de Barbie Du Loft, la Goulue Du Loft, la super star du nouveau loft story ! Les producteurs vont s’étriper pour moi, les contrats publicitaires vont pleuvoir, je vais faire un
disque et je vais chanter : « Je ris de me voir si belle en ce miroir ! »