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Ouvrant les persiennes de l’aurore
Tu marchais avec assurance
Une pluie ravageuse
Emportait ton rimmel
En ruissellement lent
Sur des trottoirs d’oubli
Nulle différence entre gouttes et larmes
Ton pas fut chaloupé
Il était désormais chancelant
Plus rien de l’assurance
Que confère la beauté assumée
*
Ouvrant les persiennes de l’aurore
Ta robe collée à ta peau de tristesse
Tes paupières baissées
En longues ruminations intérieures
Passante de l’ombre
Sans but ni horizon
Tu me laissais là
Brûlant de lourde peine
Une main en l’air
Impuissant
.
Manosque, 19 février 2010
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