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Neuf bougies pour le centenaire

Publié le 21 mars 2010 par Ansolo

Le XV de France ne pouvait trouver de plus beau cadeau à offrir à ses supporters pour fêter le centenaire du Tournoi, qui plus est au terme d'une dernière rencontre face à l'Angleterre. Avec ce neuvième grand chelem, la France se rapproche du Pays de Galles (10) et du XV de la Rose (12). Un XV de la rose qui aura tout tenté pour empêcher les hommes de Thierry Dusautoir de parvenir à ses fins.

On a senti les hommes de Martin Johnson libérés de la pression qui pesait sur leurs épaules après la campagne de presse très sévère à leur encontre. Après tout, n'ayant rien à perdre, renforcé de jeunes talents disposés à montrer ce qu'ils valaient, le XV d'Angleterre présentait sans doute le visage le plus dangereux pour des Français en attente d'un Grand Chelem.

Et on a d'ailleurs cru, pendant quelque minutes, à un remake de la demi-finale de la dernière Coupe du monde. En inscrivant un (bel) essai à la 5ème minute par l'excellent et prometteur Ben Foden, les Anglais ont pris un avantage dont on savait qu'il pourrait constituer un facteur déterminant dans la physionomie du match.

Mais le XV de France a bien réagi. Dans des conditions climatiques "britanniques", le pack tricolore a dominé son adversaire, en particulier en mêlée. Le combat fut particulièrement féroce et, paradoxalement, les Français jouèrent à l'anglaise, avec force coups de pieds, quand leur adversaire semblait davantage prêt à porter le ballon, y compris vers les ailes.

La charnière Française a montré que, toute prometteuse qu'elle soit, elle doit travailler encore sa gestion offensive. Le choix de jouer quasi-systématiquement au pied  (sans doute dicté en partie par les montées agressives de la troisième ligne anglaise) a conduit les Français à rendre les ballons à leur adversaire.

Valeureux en défense, les coéquipiers de Thierry Dusautoir ont pourtant connu quelques situations assez dangereuses. Et le petit jeu au pied "dans la boite" de Toby Flood a procuré quelques sueurs froides aux supporters tricolores.

Animation offensive, adaptation défensive, voilà sans doute les deux gros chantiers qui attendent le staff tricolore pour les prochains mois. En attendant, ne boudons pas le plaisir immense procuré par ce Grand Chelem qui a couronné le travail de sélectionneurs souvent critiqués, et qui récolte le fruit de ses efforts.

On est plutôt confiant pour l'avenir : le groupe d'internationaux est riche, talentueux et animé d'un état d'esprit qui peut le conduire loin.

En résumé, le nouveau centenaire ne se présente pas trop mal...


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