Magazine France

Eric Besson et Claude Guéant, les invités de dernière minute.

Publié le 21 mars 2010 par Juan

Le ministre de l'identité nationale a été très discret depuis plusieurs semaines, et, notamment, la cloture de son débat éponyme par François Fillon un lundi de février. A droite, comme à gauche, on l'a accusé d'avoir ressuscité le Front National. Ce dernier a pu conduire 12 triangulaires contre l'UMP pour le second tour des élections régionales.
Eric Besson, invité surprise dans les meetings
Vendredi soir, Eric Besson était l'invité surprise d'un meeting de soutien à Xavier Darcos. Pourquoi "surprise" ? Fallait-il cacher la venue du plus fidèle des sarkozyens ? Sur place, Besson a reçu un bel accueil. Il faut dire qu'il a mis le paquet, louant Sarkozy comme "ce chef avec qui on veut continuer à se battre". Fidèle Besson ! Il y a quelques jours, on pouvait s'interroger sur sa clémence face à Martine Aubry et même Ségolène Royal. Vendredi soir, le ministre a rappelé qu'il n'était qu'un fidèle du Monarque élyséen. Qui en doutait ? Il souhaite également rester ministre de l'identité nationale. L'existence même de son ministère a été critiquée par certains à droite comme François Baroin: "En tous les cas, si la question est : 'est-ce que je souhaite poursuivre l'action que je mène à la tête de ce ministère', la réponse est oui" a expliqué Besson jeudi sur RMC.
Quelques jours avant, Eric Besson participait à un meeting en région Languedoc-Roussillon. Une fois encore, sa présence n'était annoncée qu'à la dernière minute. L'UMP, là-bas, essaye de refaire une éthique sur le dos de George Frêche. Besson a fait huer le nom de Frêche, rappelant, de façon tronquée, les propos du président de la région. Le ministre n'est pas à l'aise dans sa nouvelle famille, confondant les prénoms (Roger Couderc, au lieu de Raymond Couderc). Il s'est quand même permis de rappeler les enjeux du débat sur l'identité nationale. Il s'est aussi lâché en confidence sur son "expérience" au Parti Socialiste avec George Frêche. Traître jusqu'au bout ? Oui, sans conteste.

Eric Besson, Raymond Couderc Montpellier 18 Mars
envoyé par regionales2010umpnc. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
Claude Guéant, invité surprise dans le scrutin.
Le secrétaire général de l'Elysée a annoncé samedi que le remaniement gouvernemental serait modeste: "Quel que soit le cas de figure, il n'y aura pas de grand remaniement", a-t-il expliqué dans les colonnes du journal La Croix. "Ce sera un remaniement modeste, technique, parce que de petits ajustements méritent d'être faits. Même s'il peut y avoir du sens politique dans le 'technique'". Il prévient même que François Fillon ne présentera pas sa démission aux lendemains des régionales, comme l'avait fait en son temps Jean-Pierre Raffarin après celles de 2004. Guéant annonce aussi que les ministres Kouchner et Besson resteront en postes, n'en déplaisent à ceux qui à droite ont critiqué la politique d'ouverture. Côté UMP, « aucun bouleversement » n'est à attendre. Xavier Bertrand sera conforté. Ces déclarations, faites pour rassurer l'électorat UMPiste, n'ont pas leur place à 24 heures du scrutin, alors que l'ensemble des formations politiques du pays sont contraintes au silence, la campagne officielle étant terminée.
Claude Guéant est le premier ministre de l'ombre. Depuis mai 2007, le plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy intervient dans les médias régulièrement, délivre bons et mauvais points aux ministres, et a même pris à sa charge les dossiers les plus sensibles de la politique étrangère du pays. Son importance extérieure est l'un des changements constitutionnels non assumés les plus fort de Sarkofrance.
Claude Guéant n'a jamais été élu. Il ne tire sa légitimité que de la confiance que lui accorde le Monarque.


Retour à La Une de Logo Paperblog