Les presque 44 millions d'électeurs français été appelés aux urnes ce dimanche pour le second tour des élections
régionales.
Résumé :
A 12h00, le taux de participation était de 18,57% contre 16,07% à la même heure au premier tour, et était aussi en hausse de deux points par rapport à 2004.
A 17h00 il était de 43,47% contre 39,29% à la même heure au premier tour. Mais par rapport à midi en 2004, il y eu fléchissement car il était de 51,24% à la même heure.
La bataille se divisait en 7 duels droite-gauche, 17 triangulaires et une quadrangulaire.
La gauche a confirmé sa poussée.
La victoire fait naître une gauche plurielle (solidaire pour Aubry) plus verte et mieux équilibrée.
La droite a conservé l'Alsace, gagné La Réunion et la Guyane, perdu la Corse.
Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a annoncé un remaniement gouvernemental modeste et technique, quel que soit le résultat.
La gauche a mené la danse, Corinne Lepage a tourné la page du MoDem, la droite reste sur sa ligne « rien ne va changer » …
Questions :
Que faut-il faire pour que ça change ?
Que faut-il faire pour que la réforme des retraites, ne devienne pas la déroute des retraités ?
Que faut-il faire pour sauver des acquis durement décroché ?
Résultat de l’élection au niveau national :
PS/EE/FDG : 54,3%
UMP/NC : 36,1%
FN : 8,7% (17.5 sur les 12 régions où il était
présent)
MoDem :
0,9%
(par la seule présence de Jean Lassalle en Aquitaine)
Abstention : une mobilisation plus forte la ramène à 48.5% contre 53.64 au premier tour.
Les résultats définitifs seront donnés par le Ministère de l'intérieur d'ici à 48h.
Quelques détails :
Georges Frêche largement réélu en Languedoc-Roussillon, a profité de son vote pour tacler une nouvelle fois la première secrétaire du PS :
Martine Aubry est aussi têtue que son père était ouvert et intelligent. Elle est intelligente mais têtue comme une bourrique, et c’est pas bon. Pour être candidat à la présidence de la République, il faut être souple, il faut être ouvert, il faut faire une grande alliance.
Entre Georges Frêche (54.19%) et Ségolène Royal (60.61%), Martine Aubry a du mouron à se faire, et la gauche aussi, qui risque bien par ces élus se faire discréditer de part leurs déclarations ou actions, une nouvelle fois à la présidentielle de 2012, si le bureau directeur de Solférino ne les entend pas.
Alors allons nous aller vers une perpétuelle cohabitation :
La gauche au local, la droite au national !
Les défaites des 8 ministres têtes de liste dans le scrutin - devraient peser dans la balance de l’avenir ... mais …
Nathalie Kosciuzko-Morizet déclare :
Nous allons prendre le temps d'analyser ces résultats dans le calme et dans la durée.
(ce qui est surprenant quand on voit parfois des réactions sur des faits divers en moins de 24h pour annoncer une nouvelle loi).
François Fillon assume sa part de responsabilité dans la défaite … mais le cap fixé par les élections nationales serait maintenu.
Luc Chatel a affirmé qu’il ne fallait surtout pas changer de cap … ce serait la pire des réponses.
Quelques réactions :
Martine Aubry :
Les Français ont exprimé leur rejet de la politique du président de la République et du gouvernement.
Arnaud Montebourg :
La gauche n’a aucune raison de tirer gloire de ce scrutin, car la moitié des électeurs qui ne viennent pas aux urnes se posent la question de savoir à quoi sert la politique.
Hervé Morin a souhaité que le Nouveau Centre, qu’il préside, soit mieux entendu au sein de la majorité gouvernementale.
Marie-George Buffet a jugé que le résultat des élections régionales était une sanction pour l’exécutif.
Jean-Luc Mélenchon :
Les électeurs viennent d’effacer politiquement la victoire présidentielle de Sarkozy en 2007.
Cécile Duflot a affirmé qu’elle souhaitait continuer le dialogue avec la gauche dans la perspective des prochaines élections.
Marine Le Pen :
Ce scrutin régional marque évidemment le paysage pour la prochaine présidentielle.
Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD), demande à Nicolas Sarkozy de prendre des orientations nouvelles.
Jean-Pierre Grand (proche de Dominique de Villepin) :
Le message du peuple français au soir du second tour des élections régionales est clair et qu’il s’adresse au président de la République et à lui seul.
Jean-François Copé reconnaît une réelle défaite.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République (DLR) :
La droite républicaine doit changer après avoir subi une déroute … il n'est plus question que Nicolas Sarkozy soit à sa tête en vue de 2012.
Que seront nos demains … sans doute des journées qui ne bouleverseront pas notre avenir !
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