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Mon gazon est plus vert que le tien!

Publié le 05 juillet 2009 par Chroniquesdejbg
« Le gazon est plus vert chez le voisin », et bien, ce n’est pas vrai dans mon cas! Vous allez vous demander ce qui me pousse à me vanter de ma pelouse aujourd’hui. Est-ce un élan de fierté du gars de banlieue qui a comme sport national de se comparer à ses voisins? Mmmh… pas certain… Ou est-ce que je veux en venir!?

Mon gazon est plus vert que le tien!
C’est en m’amusant sur Google Maps que je suis tombé sur cette photo satellite de ma maison. En y regardant de plus prêt, je constaté la couleur de mon gazon par rapport à celui des voisins. Pourquoi est-il plus vert que les autres? J’ai donc repensé à l’article que ma collègue Karine avait publié plus tôt cette année (« Vert gazon ou gazon vert? »). J’essaie depuis quelques années d’utiliser une méthode plus écolo pour entretenir mon gazon et lorsque j’ai vu cette image satellite, je me suis dis que finalement, il s’agissait d’un bel exemple pour montrer que ça fonctionnait!
Pour vous remettre en contexte, l’endroit où j’habite se situe sur un sol très argileux avec beaucoup de pierres, probablement un des pires sols pour faire pousser du gazon. Ensuite, comment sont posées nos pelouses au Québec généralement? Sur un beau lit de terre sablonneuse… Oui, ça se draine mieux, cependant, ici dans mon coin, il suffit de quelques semaines pour se rendre compte d’une chose importante, les pelouses manquent de quelque chose… quoi donc? De la matière organique! Nos pelouses sont anémiques et ont besoins de nutriments.
Voilà donc que j’ai entrepris de mettre une couche de compost sur mon gazon, et quelques semaines plus tard, voilà que mon terrain avait l’air d’être sur les stéroïdes, il s’est mis à pousser et à verdir! Génial! Aurais-je obtenu le même résultat avec des engrais chimiques? Oui, probablement, mais je n’aurais pas la fierté d’avoir en gazon sans engrais chimiques. Est-ce plus facile avec des engrais? Oui… Par contre, avec le compost, j’apporte réellement de la matière organique et pas seulement de l’azote, du phosphore et du potassium, j’ai donc différents oligoéléments dont le sol s’enrichit avec joie. De plus, je n’ai aucun risque de brûler mon gazon avec des surdoses d’engrais. Car l’idée est là, il ne faut pas juste faire pousser l’herbe, il faut créer une activité biologique dans le sol afin de créer un environnement plus naturel.
Ensuite, qu’en est-il des pesticides? Aucun! Et j’y tiens! Cela veut dire que le contrôle des mauvaises herbes se fait manuellement, oui c’est plus de travail, mais je suis plus confortable avec cette décision quand je vois mes deux enfants se rouler dans l’herbe, je sais qu’ils ne seront pas en contact avec des pesticides dans ma cour. Ceci étant dit, par définition, aucune herbe n’est « mauvaise », ce qu’on appelle « mauvaises herbes » sont simplement des espèces végétales qui ne sont pas à l’endroit où nous le voulons, au moment où nous le voulons. Donc oui, comme tout le monde, j’essaie d’avoir moins de ces espèces indésirables, par contre, j’ai décidé que le trèfle serait une espèce très désirable sur mon terrain. J’en ai donc beaucoup! Et savez vous quoi? Mon gazon est plus vert et plus dense aux endroits où j’ai du trèfle! Parce qu’effectivement, le trèfle fixe l’azote ce qui est donc bénéfique pour les brins d’herbes avoisinants.


Mon gazon est plus vert que le tien!

Autres trucs pour ce gazon vert, je ne le tonds pas trop court pour qu’il puisse conserver son humidité et j’herbicycle à profusion. C’est peut-être juste au niveau de l’arrosage que je suis le plus faible. Le sol se draine extrêmement mal chez moi et le gazon est soit vraiment trop sec, soit il baigne dans l’eau. Face à cette difficulté d’irrigation, j’ai opté pour un système d’arrosage. Honnêtement, je suis encore à me demander si je consomme plus d’eau avec ce système que quand j’essayais d’arroser avec des arrosoirs, je n’ai pas fait le calcul. J’avoue que dans ce cas-ci, il y a une chose qui dépasse mon contrôle. J’arroserais volontiers avec une eau non potable (en effet, pourquoi arroser avec de l’eau de la qualité de l’eau embouteillée?), mais celle-ci n’est malheureusement pas accessible où je suis.
L’image satellite ci-haut date de l’été 2008, pour l’année 2009 j’ai pris une nouvelle décision, j’ai décidé de ne plus acheter de compost en sacs! Non car en effet, depuis quelques années, je fais mon propre compost (j’aurai un autre message là-dessus d’ici peu) et la matière organique que j’en retire est excellente pour mon gazon. Puisque toutes mes mauvaises herbes se retrouvent dans mon compost, je retourne à la terre une partie de ce que je lui retire, une belle façon de conserver cet équilibre naturel autour de ma maison!
Cette apologie de ma pelouse de banlieusard n’a pour but que de vous inciter à faire de même. Bannissez vous aussi les engrais chimiques et les pesticides, pas besoin d’attendre les règlements municipaux pour aller de l’avant, il en va de la santé de nos enfants et de nous-mêmes. Je vous invite donc à relire le texte de Karine à ce sujet, il restera toujours d’actualité!
Bon jardinage!



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