J'ai bu un vin illégal, hier, avec Nathalie. J'avais beau être dans l'Auxerrois, le vignoble bourguignon n'a rien à se reprocher. Avant de sauter dans le TER, j'avais fait une étape à Paris, déjeuné dans l'un des excellents restos basques de Christian Etchebest, où mon ami Jérôme, photographe globe-trotteur tout juste débarqué de Java, m'a remis une bouteille achetée précédemment à Venise, sous le manteau. C'est du beau. Je connaissais le Fragoli, que j'ajoute volontiers à un crémant-de-loire, mais pas le fragolino.
Ce vin blanc à l'arôme puissant de fraise provient de Vitis americana, un hybride américain introduit en Europe bien avant l'épidémie de philloxera. Si j'ai bien compris, seuls les cépages issus de Vitis vinifera peuvent être commercialisée dans l'Union européenne. La consommation du fragolino est donc en principe réservée à la consommation familiale des viticulteurs. Merci, Jérôme, d'avoir contribué à faire connaître cette trouvaille jusque chez les Bourguignons !
Photo : Les vignes endormies du Bourgueillois, alors que le printemps revient.