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Vers un parti pour Dominique de Villepin ?

Publié le 22 mars 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)
Vers un parti pour Dominique de Villepin ?
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/22/97001-20100322FILWWW00694-villepin-les-doutes-de-dominique-paille.php
Villepin : les doutes de Dominique Paillé
AFP
22/03/2010 | Mise à jour : 16:15 Réactions (4)
Le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, a expliqué aujourd'hui qu'il "doutait que les Français attendent la création d'un mouvement complémentaire", en commentant le lancement jeudi d'un nouveau parti par l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin.
Le député UMP du Morbihan François Goulard a confirmé aujourd'hui que Dominique de Villepin lancerait jeudi un nouveau parti politique pour incarner une alternative à Nicolas Sarkozy en 2012, précisant que cette formation serait officiellement créée en juin.
"A l'heure qu'il est, nous ne savons pas dans quelles conditions Dominique de Villepin peut lancer son mouvement. Ce que nous savons, c'est qu'à l'UMP nous aimons le débat et nous allons l'amplifier. S'il s'inscrit dans ce schéma-là, ce n'est que du positif", a expliqué Dominique Paillé lors d'un point presse. Mais, a-t-il ajouté "est-ce-que vous pensez que cette semaine les Français, pour réponse aux messages qu'ils ont pu nous faire passer à l'occasion des élections, attendent la création d'un mouvement complémentaire? Personnellement j'en doute", a-t-il ajouté.
Pour le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, "tout le monde serait bien inspiré de se concentrer, comme nous essayons de le faire, sur le véritable message envoyé par les Français et notamment ceux qui souffrent avec la crise, plutôt que d'échaffauder des stratégies politiques en vue de telle ou telle élection".
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/22/01002-20100322ARTFIG00518-villepin-sur-le-point-de-creer-son-mouvement-politique-.php
Villepin sur le point de créer son mouvement politique
Mots clés : UMP, droite, Dominique De Villepin
Par Thomas Vampouille
22/03/2010 | Mise à jour : 14:23 Réactions (181)
Dominique de Villepin a prévu de tenir une conférence de presse jeudi pour exposer sa «vision de l'avenir». Crédits photo : AFP
Dans la foulée des régionales, plusieurs proches de l'ancien premier ministre ont annoncé qu'il devrait achever son retour sur la scène politique jeudi, en prenant une «initiative (…) au service des Français».
 
Les lignes bougent au lendemain des régionales. Alors qu'à gauche, Daniel Cohn-Bendit en appelle à former une «coopérative politique», à droite c'est Dominique de Villepin qui s'apprête à lancer son mouvement.
Selon plusieurs membres de son entourage qui s'exprimaient dimanche soir, l'ancien premier ministre devrait en effet annoncer jeudi la création d'un «mouvement au service des Français». Dominique de Villepin «va parler jeudi de l'avenir. Il va prendre une initiative», a affirmé la présidente de «Club Villepin», Brigitte Girardin. Lundi François Goulard, député UMP du Morbihan et proche de «DDV», a confirmé que ce «nouveau parti politique» sera officiellement créé en juin, précisant qu'il «n'a pas pour l'instant de nom».
En Chine depuis une dizaine de jours, Dominique de Villepin doit rentrer en France en début de semaine. Il a prévu de tenir une conférence de presse jeudi pour exposer sa «vision de l'avenir». La création de son mouvement s'inscrirait logiquement dans le parcours de l'héritier du chiraquisme, qui tente depuis plusieurs mois de s'imposer comme alternative de droite à Nicolas Sarkozy.
Une popularité inégalée à droite
Dès sa relaxe dans le procès Clearstream (le parquet a fait appel de cette décision et un autre procès devra avoir lieu, ndlr), l'ex-premier ministre n'a pas caché ses ambitions pour la présidentielle de 2012. Il a alors marqué son retour dans la vie politique par plusieurs déplacements en province et, en point d'orgue, un long bain de foule au salon de l'Agriculture.
En lançant son mouvement cette semaine, Dominique de Villepin surferait sur la lourde défaite subie dimanche par l'UMP aux élections régionales. «C'est vrai que la gauche a gagné, que la droite est défaite, mais est-ce que les Français ont des raisons d'espérer?», s'est ainsi interrogée la députée UMP Marie-Anne Montchamp, qui a rejoint Villepin fin 2009, évoquant «un mouvement» de nature à «donner aux Français des raisons d'espérer».
Le moment semble idéal pour celui qui bénéficie depuis quelque temps d'une cote de popularité inégalée dans son camp. Il y a un mois, un sondage Ifop le sacrait personnalité de droite préférée des Français, creusant l'écart avec son rival président. Lundi matin, au baromètre des personnalités préférées pour concourir à la présidentielle de 2012, «DDV» menait à nouveau à droite, avec 16% contre 14% pour Nicolas Sarkozy (14%) et 13% pour François Fillon (13%). Des signes concordants qui ne devraient pas refroidir ses ardeurs.
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L'UMP s'efforce de gérer le cas Villepin
Par Judith Waintraub
01/02/2010 | Mise à jour : 14:40 Réactions(8)
À l'approche de l'échéance électorale des régionales, la majorité essaye d'éteindre le feu des divisions.
 
«Si des gens nous demandent pourquoi on a des candidats villepinistes sur nos listes, alors que Villepin n'arrête pas de taper sur Sarkozy, on répond quoi ?» : la question émane d'un Jeune populaire. Elle s'adresse à Frédéric Lefebvre, qui s'est porté volontaire, samedi, pour expliquer aux cadets de l'UMP comment gérer l'affaire Clearstream en pleine campagne des régionales. Dans la salle du conseil national, alors que les délégués sont partis déjeuner, le porte-parole du parti transmet à une petite trentaine de jeunes militants les «éléments de langage» fournis par la cellule de communication de l'Élysée. Lefebvre conseille de reprendre les termes du communiqué diffusé par la présidence de la République après l'énoncé du verdict, notamment sur «la sévérité de certains attendus» concernant Dominique de Villepin. Mais il préconise aussi d'insister sur l'isolement de l'ex-premier ministre dans une majorité globalement «unie». Les Jeunes Pop sont satisfaits, puisqu'ils applaudissent à la démonstration.
Le début de matinée a été nettement plus éprouvant pour la direction de l'UMP. En attendant le début du conseil national, le villepiniste Georges Tron s'est chargé de mettre l'ambiance dans les couloirs. Venu témoigner son «soutien à Valérie Pécresse», qui mène la liste de la majorité en Ile-de-France, le député de l'Essonne désigne le chef de l'État comme le fauteur de division. Pour lui, il est «inconcevable d'imaginer que Nicolas Sarkozy ne soit pour rien dans l'appel» interjeté contre la relaxe de Dominique de Villepin. «S'il y a pollution de ce conseil national, ce n'est pas de notre fait», conclut-il.
Mais les autres villepinistes présents sont beaucoup plus nuancés. Hervé Mariton n'exclut pas que le président et le procureur Jean-Claude Marin aient «tous les deux» souhaité l'appel. «Ce qui est inacceptable, précise-t-il, c'est que Marin ait annoncé qu'il y aurait un second procès sur une radio.» Le député de la Drôme regrette l'attitude de Sarkozy, mais la réaction de son mentor l'inquiète. Selon lui, il «faut être intelligent pour deux, ne pas tomber dans le piège de la provocation, sauf à prendre le risque de tomber à gauche».
Une atmosphère lourde
Bruno Le Maire, seul villepiniste du gouvernement, va encore plus loin. Pour lui, il y a l'«ami» Villepin, qu'il a eu au téléphone le soir de l'annonce de sa relaxe, le «courant de pensée» villepiniste, qu'il convient de «respecter» parce que «la force de l'UMP, c'est sa diversité», et le rival potentiel de Nicolas Sarkozy en 2012. Et là, le ministre de l'Agriculture a fait son choix : «Si Nicolas Sarkozy décide de se représenter, il faudra qu'il y ait une unité de notre famille autour du président.»
Le Maire a-t-il annoncé sa décision aux autres villepinistes avant de la rendre publique ? La réponse claque : «Ce n'est pas ceux auxquels je parle le plus.» Pour autant, la tête de liste de la majorité en Haute-Normandie n'exonère pas Sarkozy de toute responsabilité dans la relance de l'affaire. Il prend un malin plaisir à souligner que «Xavier Bertrand avait tourné la page, jeudi, sur RTL», avant l'appel. Un Bertrand bien décidé à «ne pas entrer dans la polémique».
Le rebondissement du duel judiciaire entre Sarkozy et Villepin a largement contribué à alourdir l'atmosphère du conseil national, même si l'ouverture et le renouvellement dans la composition des listes avaient déjà gâché la fête. Le secrétaire général de l'UMP n'a pas voulu en rajouter. «Quand il y a des divisions, le risque, c'est que nos électeurs restent à la maison», a-t-il prévenu. Promettant de ne jamais dire qu'il voudrait «ne voir qu'une seule tête» au sein du parti, il s'est engagé à tout faire pour ramener la paix entre les «faucons» sarkozystes et villepinistes. Dans la mesure de ses moyens.
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Sondage: Sarkozy doit changer
AFP
22/03/2010 | Mise à jour : 08:32 Réactions (12)
Une majorité de Français (54%) souhaite que Nicolas Sarkozy adopte "un style plus présidentiel" après le net succès de la gauche aux régionales et un tiers des sondés voudrait qu'il "ralentisse le rythme des réformes", selon un sondage CSA pour le Parisien de ce matin.
Selon cette enquête, à côté des 54% qui estiment que le chef de l'Etat "doit adopter un style plus présidentiel", 30% des personnes interrogées considèrent qu'il "doit rester lui-même dans sa manière de communiquer". Alors que 33% veulent "qu'il ralentisse le rythme des réformes", 28% souhaitent "qu'il conserve le rythme actuel" et 27% "qu'il accélère".
François Fillon toujours populaire
Concernant l'avenir du gouvernement, une grosse majorité (61%) souhaitent que Nicolas Sarkozy conserve François Fillon comme premier ministre : avec le même gouvernement pour 31% et une équipe ministérielle remaniée "en profondeur" pour 30%. Seuls 21% réclament un changement de tête à Matignon. Dans le même temps, six Français sur dix (60%) se prononcent pour un élargissement du gouvernement "à des personnalités non politiques" et 47% "à de nouvelles personnalités venues de la gauche". 58% souhaitent que les réformes annoncées se poursuivent.
Au baromètre des personnalités préférées pour concourir à la présidentielle de 2012, Dominique Strauss-Kahn se détache à gauche (28%), devant Martine Aubry (13%), Ségolène Royal (12%) et, plus loin, Bertrand Delanoë (5%), François Hollande (4%) et un trio à 3% formé de Laurent Fabius, Benoît Hamon et Manuel Valls.
A droite, Dominique de Villepin (16%) devance Nicolas Sarkozy (14%), François Fillon (13%) et, plus loin, Michèle Alliot-Marie et Alain Juppé (7%), Jean-François Copé (4%) et Xavier Bertrand (3%).
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/01/29/01002-20100129ARTFIG00007-villepin-reve-d-une-revanche-politique-en-2012-.php
Villepin rêve d'une revanche politique en 2012
Par Bruno Jeudy
29/01/2010 | Mise à jour : 12:10 Réactions (269)
Dominique de Villepin lors de sa visite à la cité du 14-Juillet, à Bondy, en Seine-Saint-Denis, le 19 janvier dernier. Crédits photo : Le Figaro
Le duel continue entre Nicolas Sarkozy et l'ancien premier ministre. Mais Villepin veut maintenant reprendre sa place dans le champ politique et pense à la présidentielle.
 
La rémission aura été de courte durée pour Dominique de Villepin. Totalement blanchi jeudi par le tribunal, l'ancien premier ministre a appris vendredi matin qu'il devrait affronter un deuxième procès. Le procureur de Paris Jean-Claude Marin a annoncé sur Europe 1 qu'il faisait appel du jugement de l'affaire Clearstream. «De manière un peu surprenante, le jugement ne condamne pas Dominique de Villepin. (…) J'ai décidé d'interjeter appel de cette décision», a-t-il déclaré au lendemain du procès. Voilà qui ouvre la voie à un nouveau procès qui devrait intervenir en 2011. Soit quelques mois avant la présidentielle de 2012. Une perspective qui ne devrait pas ravir les députés de la majorité lassés de voir le chef de l'Etat «s'enfermer» dans cette affaire au lieu de «tourner la page», selon le mot d'un dirigeant UMP.
Peu après ce jugement, une défaite personnelle pour Nicolas Sarkozy dont l'avocat siégeait au banc des victimes dans ce procès, le président avait «pris acte» de la relaxe de son rival et signifié qu'il ne souhaitait pas faire appel. C'est pourquoi la décision du procureur Marin sonne comme une surprise. Le parquet est en effet sous l'autorité du ministre de la Justice. La surprise n'est en fait qu'apparente quand on sait l'importance qu'attache le chef de l'Etat à cette affaire. «Il veut le faire condamner», confie un élu qui connaît bien les deux hommes. Dominique de Villepin a immédiatement réagi après l'annonce du procureur en dénonçant une «décision de nature politique». Bref, le duel continue de plus belle.
Pourtant, jeudi au terme d'une longue journée, l'ancien premier ministre a savouré cette première victoire. «Je suis heureux que cette affaire soit derrière vous. Cela nous permettra de nous revoir tranquillement.» Jacques Chirac a été le premier à téléphoner pour féliciter Dominique de Villepin qui fut son premier collaborateur à l'Élysée de 1995 à 2002 avant de devenir son ministre puis son dernier premier ministre. Dans son petit bureau d'avocat, situé près de l'Étoile à Paris, l'ex-bras droit de Jacques Chirac est ému d'entendre, en toute liberté, la voix de celui qu'il appelle encore «Monsieur le président». Pendant plus de deux ans, la justice leur avait interdit d'avoir le moindre contact.
A la sortie du tribunal, Dominique de Villepin est d'abord passé «embrasser» son père. Puis, il s'est enfermé avec quelques amis et anciens collaborateurs pour préparer son intervention dans le journal de 20 heures de France 2. S'il est ému, Dominique de Villepin affiche d'abord un énorme soulagement.
Relaxé. Un scénario idéal qu'au fond il était presque le seul à envisager. «On n'imagine pas combien Dominique a souffert» , confie son ancien ministre François Baroin qui a dîné récemment avec lui.
«L'épreuve» a démarré au lendemain de sa sortie de Matignon avec la perquisition à son domicile. «Une humiliation», répète-t-il à tous ses proches qui le croisent à cette époque. Piqué au vif, Villepin comprend qu'il va devoir se battre dos au mur. On lui conseille de faire durer la procédure. Lui refuse et préfère «aller vite» au procès. Guerrier dans l'âme, il désigne publiquement sa cible : Nicolas Sarkozy. Il ne va cesser pendant deux ans de passer à la moulinette l'action et le style de son rival. Au point de devenir le premier de ses opposants. «Sarkozy a commis une lourde erreur psychologique. Il a transformé Villepin en animal blessé» , raconte un de ses anciens collaborateurs.
«Mille connexions à la minute»
Sanglier blessé, Villepin provoque des dégâts. L'homme a le sens de la formule. Le premier, il a dénoncé «l'esprit de cour», thème que la gauche reprendra à son compte. Son objectif : pousser Sarkozy à la faute. Villepin considérera qu'il a atteint son but en entendant à la télévision le président évoquer les «coupables».
Arrivé au tribunal avec sa famille, Villepin en est ressorti jeudi de la même manière. Le sourire en plus et une déclaration en forme de candidature à la présidentielle de 2012 : «C'est vers l'avenir que je veux me tourner pour servir les Français et contribuer dans un esprit de rassemblement au redressement de la France», a-t-il dit, en saluant «le courage du tribunal». «Je n'ai aucune rancœur, aucune rancune. Je veux tourner la page», a-t-il affirmé .
Estimant avoir lavé son honneur devant le tribunal, Villepin veut maintenant reprendre sa place dans le champ politique. «Je ne suis pas mort !», confiait-il avant même son jugement à la journaliste Anna Cabana qui lui consacre un livre (Villepin, la verticale du fou chez Flammarion). Aujourd'hui, seule une petite poignée de fidèles l'entourent. Ses amis - Marie-Anne Montchamp et Jean-Pierre Grand en tête - évoquent ouvertement l'échéance de 2012. Le site Internet du club Villepin a connu, jeudi, une affluence sans précédent : «Mille connexions à la minute», assure un membre. Son programme de déplacements est prêt. Après les régionales, il tiendra un «grand meeting».
Villepin, le non-élu, ira-t-il jusqu'au bout ? «Ils sont irréconciliables», estime Georges Tron, député de l'Essonne et l'un des villepinistes les plus modérés. D'autres amis le poussent à aller au bout de son ambition.
Sarkozy contre Villepin. Villepin contre Sarkozy. Les villepinistes rêvent de ce match auquel ne croient pas les sarkozystes. «Villepin finira comme Marie-France Garaud en 1981», ironisait au début de l'année Patrick Devedjian dans une allusion à la candidature élyséenne de l'ex-collaboratrice de Jacques Chirac.
Une candidature Villepin est-elle crédible ? «Il aura un problème d'argent», pointait le chiraquien Jean-Louis Debré avant les fêtes. «On a les 500 signatures et l'argent. On a déjà un sondage qui, sans rien, nous donne 8%», se réjouit Jean-Pierre Grand. Avec la relaxe, Dominique de Villepin dispose d'un pouvoir de nuisance. Une donne nouvelle à droite. En 2007, Nicolas Sarkozy n'avait pas d'adversaire dans son camp. Il n'est pas certain qu'en 2012 Villepin ne se mette pas sur sa route.
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Villepin trouble le jeu des ambitions à droite 
Par Judith Waintraub
03/02/2010 | Mise à jour : 17:49 Réactions (203)
En privé, le MoDem se réjouit (ici François Bayrou) de la montée en puissance de l'ex-premier ministre. Crédits photo : Le Figaro
Malgré la perspective d'un nouveau procès, le retour de l'ancien premier ministre perturbe les stratégies à droite et au centre.
 
Jean-François Copé
Effet Villepin ? Pour la première fois depuis des lustres, Jean-François Copé et Xavier Bertrand ont déjeuné ensemble et en tête à tête, hier, à la questure de l'Assemblée. «Ça n'avait rien à voir avec le procès Clearstream, jure-t-on dans l'entourage du président du groupe UMP de l'Assemblée. Ils font ça régulièrement. Enfin, une fois par an.» L'objet principal de la rencontre : caler un meeting commun, voire deux, pour les régionales, Copé se voulant «irréprochable» lors des échéances électorales. «Et ça vaut pour la présidentielle de 2012. Il fera tout pour que Sarkozy la gagne», assure-t-on encore, en précisant que cela «n'empêche pas» le seul candidat déclaré de l'UMP à la présidentielle de 2017 de continuer à se préparer pour «le coup d'après».
Alain Juppé
L'épopée judiciaire de Dominique de Villepin trouble le rêve présidentiel d'Alain Juppé. Le maire de Bordeaux n'envisage pas de se présenter contre Nicolas Sarkozy en 2012, mais il lui arrive d'imaginer que le président pourrait renoncer à briguer un second mandat. Ce qui ferait de lui, Juppé, le seul recours à droite. Sauf si Villepin restait dans la course. Dans ce cas, le premier ministre des grandes grèves de 1995 ne se fait guère d'illusions sur ses chances de battre le héraut du veto contre la guerre en Irak.
Michèle Alliot-Marie
Proposer une «alternative» gaulliste, c'est la tâche à laquelle s'est attelée Michèle Alliot-Marie depuis qu'elle a affronté Nicolas Sarkozy en primaires pour la présidentielle de 2007. L'irruption de Dominique de Villepin réduit son espace. Plus chiraquien que l'ex-patronne du RPR - qui avait bravé Chirac pour conquérir le parti en 2004 -, l'ex-premier ministre est entièrement libre d'incarner la «résistance» au sarkozysme, alors que la garde des Sceaux est tenue par la solidarité gouvernementale. Et en matière de gaullisme, Alliot-Marie ne peut pas rivaliser avec le lyrisme de Villepin.
Xavier Bertrand
Face au péril Villepin, il revient au secrétaire général de l'UMP d'assurer la cohésion des troupes sarkozystes. Paradoxalement, la montée en puissance de l'ancien premier ministre pourrait aider Xavier Bertrand à jouer son rôle de serre-file, puisque désormais, tout ce qui affaiblit Sarkozy peut servir Villepin. L'argument vaut à l'intérieur de l'UMP, où l'appareil est immunisé contre la tentation villepiniste, mais surtout à l'extérieur, dans la majorité. Au moins deux de ses membres verraient leur marge de manœuvre se réduire : Hervé Morin, qui souhaite asseoir la crédibilité du Nouveau Centre par une candidature en 2012, et Jean-Louis Borloo, qui rêve d'être, à la tête de la sensibilité radicale, un acteur incontournable de la prochaine majorité.
François Bayrou
Le MoDem et son chef se gardent de commenter publiquement la geste de Dominique de Villepin, mais, en privé, ils se réjouissent de la montée en puissance de l'ex-premier ministre. Selon un élu centriste, c'est « tout bénéfice » : « Ça accentue la division et le trouble à droite, sans danger pour l'avenir » . Les partisans de François Bayrou sont en effet persuadés qu'au moment où les choses sérieuses commenceront, Dominique de Villepin sera ramené à ce qu'il représente en réalité, c'est-à-dire, selon eux, «rien. Une silhouette sans chair et sans véritable message».
 Par Judith Waintraub
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