Les marins des compagnies SNCM et CMN sont en grève aujourd'hui à l'appel de la CGT pour protester contre l'arrivée d'un nouveau concurrent dans la desserte de la Corse, alors que celle-ci fait actuellement l'objet d'une enquête parlementaire, selon un communiqué du syndicat.
Ce conflit intervient un mois après une précédente grève des mêmes marins, fin février, pour la défense du service public de desserte maritime entre Marseille et la Corse, assuré par la SNCM et la CMN dans le cadre d'une délégation de service public récemment revue à la baisse.
La compagnie privée italienne Moby Lines doit démarrer une liaison entre Toulon et Bastia à partir du 1er avril. Une autre compagnie privée battant pavillon italien, Corsica Ferries, assure déjà des liaisons avec la Corse depuis Toulon et Nice.
Les salariés de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) et de la Compagnie méridionale de navigation (CMN) s'opposent à l'arrivée de Moby Lines et réclament "la garantie de l'absence de tout nouvel opérateur" dans l'attente des propositions de la mission parlementaire, affirme la CGT lundi.
Cette mission, conduite par le sénateur UMP de Seine-Maritime, Charles Revet, avait été créée lors du conflit de février pour étudier les conditions de concurrence dans le transport maritime Corse-continent et a démarré le 11 mars.
Selon la CGT, cette mission "ne peut avoir de sens" avec l'arrivée d'un nouvel opérateur. Le syndicat dénonce l'aide sociale par passager dont bénéficient les opérateurs privés, qui affichent des tarifs inférieurs à la SNCM et à la CMN. Celles-ci reçoivent chaque année pour assurer la continuité territoriale une subvention dont le montant a été réduit de 10% en novembre, avec la suppression de 108 traversées
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