
L’événement interpelle effectivement et je me garderai d’en faire un quelconque commentaire.
La citation de Shaw m’interpelle aussi. Il a sans doute raison… et c’est bien pourquoi je suis heureux d’être un homme, ou plutôt un être humain ! Si je peux rougir de mes propres turpitudes, c’est qu’au moins j’en suis conscient. Je suis un homme, ce qui veut dire que j’ai la liberté de ma conscience et la conscience de ma liberté. Comme la plupart des êtres humains, je n’en fais pas nécessairement le meilleur usage. Mais, contrairement à un animal, j’ai conscience de ce que je fais. Mes actes résultent de mes choix. Ceux-ci ne sont pas seulement guidés par un besoin de survie, mais sont fonction de mes valeurs, des objectifs que je me donne, des faiblesses que je m’accorde…
C’est là la force de l’homme. Quand il est faible, il peut le savoir et l’assumer. Un animal est, jusqu’à preuve du contraire, incapable de ce « libre arbitre ».
J’avoue un certain énervement quand je vois qu’on défend les animaux parce qu’ils ne feraient rien de mal à qui que ce soit (sauf quand ce serait nécessaire évidemment). J’ai le même énervement quand on promeut les choses naturelles sous prétexte qu’elles au moins seraient bonnes, car naturelles. À ce que je sache, ce qui est avant tout « naturel », ce sont les catastrophes…
L’homme est loin d’être parfait. Il l’est de par sa nature même d’être libre. Ceux qui rêvent que l’humanité soit semblable à l’animalité ne rêvent-ils donc qu’un asservissement aux lois de la nature ?