Au Malawi, les Églises protestantes ont appelé le 19 mars 2010, le gouvernement à maintenir la loi réprimant l'homosexualité, quelques jours avant une décision de justice concernant le premier mariage gay symbolique du pays.
En effet, un couple homosexuel, arrêté le 28 décembre 2009, est détenu depuis trois mois pour avoir organisé la première cérémonie symbolique de mariage gay.
Inculpé d'"attentat à la pudeur", ils risquent jusqu'à 14 ans de prison.
Steven Monjeza et Tiwonge Chimbalanga ont comparu en justice et attendent en prison le verdict.
Le code pénal du Malawi interdit l'homosexualité et réprime la sodomie, passible de 14 ans de prison.
Le pays dispose d'un groupe de défense des gays, le Centre pour le développement du Peuple (Cedep), qui opère dans la clandestinité.
Le Cedep finance actuellement la défense de ce couple homosexuel inculpé.
Les Églises protestantes ont affirmé dans un communiqué, après trois jours de débats, "Nous soutenons le code pénal actuel qui criminalise l'homosexualité et exhorte le gouvernement à ne pas plier face aux pressions des donateurs pour accepter les homosexuels".
Voilà les paroles d’amour de ces Églises indignes.
Elles précisent "Nous estimons que les pratiques homosexuelles ne sont pas chrétiennes. Nous ne tolérons pas l'homosexualité".
Par contre, pour ces Églises, la haine et la persécution sont chrétiennes.
Des donateurs internationaux se sont dits le 17 mars, "inquiets" des nombreuses récentes arrestations d'homosexuels dans ce pays.
Parmi celles -ci, en février 2010, Peter Sawali, un jeune gay de 21 ans avait été arrêté à Blantyre pour avoir collé des posters en faveur des droits des homosexuels sur lesquelles on pouvait lire "Les droits gay sont des droits de l'Homme".
La Police continue à enquêter après l'arrestation du jeune homme qu'elle soupçonne d'avoir des complices.
Il risque jusqu’à 5 ans de prison.
La Police du Malawi a aussi récemment lancé une enquête contre plusieurs personnalités homosexuelles, dont des députés, des prêtres et des universitaires, en vue de les inculper pour "relation charnelle contre nature".
Davie Chingwalu, un porte-parole de la Police a expliqué à l'AFP que des documents prétendument "pornographiques" de nature homosexuelle ont été découverts dans le bureau d'une association de défense des droits de l'Homme où la Police avait été appelée après un cambriolage.
Il a ajouté "Ce bureau est soutenu par plusieurs personnalités. Nous avons immédiatement lancé l'enquête pour retrouver ces homosexuels. (…) Nos suspects incluent des parlementaires, des prêtres et des universitaires".
Le porte parole de la Police a précisé que si les preuves sont suffisantes, ils seront inculpés pour "relations charnelles contre nature" et "pratiques indécentes entre hommes".
La répression anti-gay s’intensifie partout en Afrique.
Les lois de plus en plus répressives sont votées, le plus souvent à l’initiative d’hommes politiques se réclamant des Églises qui répandent la haine et appellent à la répression.
Seigneur, comment ces prélats osent t’ils se réclamer de Toi?