Le 23 février dernier, je vous avais parlé du Dictionnaire de la Mort publié chez Larousse, une somme à laquelle j’ai participé (Comment va la mort ? ). Effet du hasard et du calendrier, la mort rôde dans les rues parisiennes avec des
événements qui nous confrontent au drame final de l’existence.
Le Musée Maillol link explore le thème de la vanité avec une exposition —jusqu’au 28 juin— qui déballe les crânes artistiques émaillant les œuvres de nombreux artistes
(morts et contemporains) qui se sont penchés sur la question. En écho saisissant, le Musée d’Orsay link coupe les têtes à son tour avec une exposition
(à l’initiative de Robert Badinter) consacrée à la peine de mort, une peine définitive traitée par les artistes, un panorama criminel qui débute avec une guillotine d’origine nous dit-on. Crime
et Châtiment, jusqu’au 27 juin, à voir pour se rendre compte du calvaire des condamnés.
Au sortir de ces expositions très joyeuses et instructives, comptez vos abattis et s’il vous reste encore de la vitalité, filez à
Lyon pour assister à La Danse de Mort d’August Strindberg au Théâtre du Point du Jour link (jusqu’au 1er avril) mise en scène par Michel Raskine.
Ensuite, pour chasser la douleur de la déprime, passez chez Bocuse vous repaître d’une côte de veau en cocotte et rognon avec sa garniture bourgeoise : manger nous rappelle que vivre est un
délice quand on sait cuisiner…
Photo : D.R.