Pour nous, c'est un cinéaste et acteur de talent, né en 1947, plusieurs fois primé à Cannes et à Venise.
On se souvient de son incroyable interprétation dans "Furio" de Nagisha Oshima au côté de David Bowie, comme de ses films sur les yakusas, à la fois drôles et mélancoliques.
Au Japon, il est célèbre pour ses shows télévisés déjantés où il dynamite (ou peut-être bien exalte) "les vaches sacrées" de la culture japonaise. Ici, il nous livre pour la première fois et grâce à la Fondation Cartier pour l'art contemporain, une part de lui comme peintre et humoriste.

Des ateliers des jeux et des gags sont présentés au rez-de-chaussée tandis que le sous-sol est plus axé sur la peinture. Un univers coloré, iconoclaste, rigolo, évocateur, plein de poésie. Un festival des présentations comiques à la télévision - le clown est roi - permet d'apprécier le style "hénaurme" de Takeshi Kitano, que jamais personne, pas même Christophe Dechavanne, n'oserait imiter dans notre pays.

"Gosse de peintre" Beat Takeshi Kitano à la Fondation Cartier, 261, boulevard Raspail 75014 Paris, 7,50€, jusqu'au 12 septembre.