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Du bout des doigts, par Sarah WATERS

Par Elianthe
Du bout des doigts, par Sarah WATERS
PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR : 1862. Lant Street, Londres. Le rendez-vous des voleurs et des receleurs. Sue Trinder, orpheline, est confiée dès le berceau aux bons soins d'une trafiquante de nourrissons. À la veille de ses dix-huit ans, un élégant, surnommé Gentleman, lui propose d'escroquer une héritière, Maud Lilly. Orpheline elle aussi, cette dernière est élevée dans un lugubre manoir par son oncle, collectionneur de livres d'un genre tout particulier. Sue, en entrant au service de la riche jeune fille, tombe avec ingénuité dans un piège. Enveloppée par une atmosphère saturée de mystère et de passions souterraines, elle devra déjouer les complots les plus délicieusement cruels, afin de devenir, avec le concours de la belle demoiselle de Briar, une légende parmi les cercles interlopes de la bibliophilie érotique.
MON APPRÉCIATION : Décidément, j'aime vraiment beaucoup les romans d'inspiration victorienne et cette année, j'ai fait de belles découvertes de ce côté-là!  Du bout des doigts fut une agréable surprise pour moi!  J'avais déjà feuilleté  Affinités, je crois, de la même auteure et j'avais été rebutée par «l'argot» traduit en français qui y était utilisé.  Mais une fois passé ce petit inconfort Du bout des doigts, j'ai vraiment embarqué dans l'histoire!  Sarah Waters m'a promenée de rebondissements en rebondissements, sans que je sache jamais où elle allait me mener!  J'ai beaucoup aimé le personnage de Susan et ce que Gentleman, Maud et madame Sucksby lui ont fait subir m'a révoltée, même si Susan n'était pas complètement innocente non plus et que les autres personnages étaient aussi victimes de leur milieu. 
J'ai aussi remarqué le sort réservé aux femmes de cette époque : elles étaient totalement dépendantes d'un père, d'un frère ou d'un mari. Et si elles sortaient un tant soit peu de la norme (ou alors pour s'approprier leur fortune), on les enfermait dans un asile pour «folles»!  Malgré qu'il n'ait pas été pas une lecture facile et qu'il y ait eu quelques longueurs parfois, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman.  Si les autres livres de Sarah Waters sont du même acabit, je replongerais dans son univers aussitôt que possible et avec un grand plaisir! Éditions Denoël (traduction), 2003, 749 pages.
CITATION: «Mais des fous, il y en a de toutes sortes, autant que de fripons. Là, il y avait quelques vraies forcenées.  Deux ou trois, comme Betty, étaient faibles d'esprit.  Une avait la manie de hurler des gros mots.  Une autre souffrait du haut mal.  La plupart étaient simplement malheureuses [...]» (p.575)

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