Vous avez dit liberté d'expression ?

La France ne parle que de ça : sa liberté d'expression. Affaire Zemmour, affaire Guillon, affaire Bilger, affaire Ménard, etc. La France perdrait sa liberté d'expression. Bein voyons. En réalité, elle l'a déjà perdue et depuis belle lurette. Mais le seul livre à avoir jamais disséqué scientifiquement cette question, mon Petit dictionnaire des débats interdits (mais légaux), aucun média n'en parle. Si, Radio Courtoisie m'a invité plusieurs fois. Un média interdit de prospérer par le CSA, le même qui reproche à Zemmour ses propos sur les noirs et les arabes. Au moins ceux-là sont cohérents !
L'omerta quasi générale sur mon livre, près d'un mois après sa sortie en librairie (où il est par ailleurs assez bien diffusé, puisqu'on le trouve en Fnac, en Virgin, en Cultura, et dans les grandes librairies de France), démontre que la liberté d'expression et les mécanismes de censure à l'oeuvre depuis 30 ans dans notre pays n'intéressent guère les politiques, les médias et les élites en général. Il faut dire qu'elles sont les premières responsables de ce recul de nos libertés en général, et de notre liberté d'expression en général.
Dès lors, faut-il encore continuer ce combat inégal, en gagnant à peine sa vie, en risquant chaque jour le dépôt de bilan, en n'obtenant jamais le soutien des personnalités médiatiques dont la liberté d'expression est mise en cause ? 3 des 4 personnalités citées plus haut n'ont jamais apporté la moindre aide à Tatamis, qui s'est créée pour lutter contre la censure, ou à Jean Robin son fondateur. Robert Ménard a refusé de préfacer ce petit dictionnaire. Philippe Bilger a refusé d'aider Ludovic Lefebvre, auteur de l'Oublié d'Outreau, contrairement à une promesse faite il y a 2 ans déjà. Stéphane Guillon s'intéresse à la liberté d'expression mais surtout à la sienne (un peu comme Charb). Seul Eric Zemmour m'a aidé à chercher un éditeur pour mon livre sur Finkielkraut, mais sa recommandation n'a pas suffi et j'ai dû publier le livre chez Tatamis pour qu'il ne soit pas censuré.
André Bercoff le dit très bien, la liberté d'expression consiste à défendre les opinions de tous, y compris de ceux avec lesquels on n'est pas d'accord. Lui aussi m'a beaucoup aidé, en préfaçant deux des livres de la maison, et en me mettant en relation avec nombre de ses contacts personnels. Mais avec Paul-Marie Coûteaux et quelques autres, ils sont les exceptions qui confirment la règle.
Je tiens cela dit à rassurer mes amis et les quelques défenseurs de la liberté d'expression, et à décevoir mes ennemis les plus farouches, je continuerai inlassablement mon combat pour les libertés dans mon pays et en Occident, à commencer par la liberté d'expression, c'est pourquoi je publierai en avril un livre sur l'Union Européenne, L'horreur européenne, écrit par un fondateur d'Attac, Frédéric Viale, et préfacé par Susan George, présidente d'honneur d'Attac. Ceux qui me connaissent savent pertinemment que je ne partage pas toutes les thèses d'Attac, mais ce livre ayant été refusé partout ailleurs il était de mon devoir que de le publier. Si vous voulez le commander et le recevoir avant sa sortie officielle le 12 avril prochain, rendez-vous sur le site de la maison.
Et vive la liberté d'expression !