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J'ai participé au "Jeu de la mort": pourquoi l'affaire Hondelatte m'a blessé

Publié le 26 mars 2010 par Intermedias

J'ai participé à l'expérience du documentaire de France 2 "Le Jeu de la mort" et au débat qui a été diffusé après le documentaire.
Censé être un espace convivial et d'échange, le débat est vite devenu tendu, notamment autour d'un candidat. (Note de la rédaction du Post: notamment entre Christophe Hondelatte et un invité Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie magazine. Une séquence coupée au montage, dont Alexandre Lacroix avait donné sa version dans les colonnes de Libération. Alexandre Lacroix accusait Christophe Hondelatte d'avoir contraint un candidat à révéler son homosexualité)
Je suis ce candidat.

Chacun des journalistes ayant eu la possibilité de s'exprimer sur ce sujet et raconter SA version des faits sur cette histoire (comme M. Abiker ou M. Morandini sur leurs blogs), je tiens à apporter ici un droit de réponse sur certains propos me concernant.
Même si le magazine Têtu reprend ma version des faits , je n'ai que cette tribune pour m'exprimer. Ce faux débat et ce buzz m'ont blessé ...
Je tiens donc à rétablir certaines "vérités" .
Quelques jours avant l’enregistrement, j'ai été contacté par la production de France 2 qui souhaitait en apprendre plus sur les candidats sélectionnés pour le débat. Une discussion simple et ouverte s’en est suivie: nous avons évoqué des éléments de ma vie tant professionnelle que privée. Je n’ai pas réalisé à ce moment que cette conversation allait constituer la base des questions de l’échange avec M. Hondelatte lors du débat. D’ailleurs, je n’ai jamais exprimé clairement que je souhaitais aborder le sujet de ma sexualité. Je n’ai eu aucun contact direct avec M. Hondelatte avant le début de l’enregistrement, ni aucune connaissance des questions qui allaient m'être posées.
Le soir de l’enregistrement, les premières questions ont tourné autour du jeu, pour rapidement se réorienter vers les domaines évoqués lors de la conversation téléphonique avec la production de France 2.
J’ai été surpris par cet enchainement, ne comprenant pas le lien direct avec le thème du débat d’où mon refus d’en parler. Ce qui me semble légitime.

M. Lacroix m’avait fait part de son intention de publier un texte relatif aux évènements qui se sont déroulés durant le tournage du débat. Il m’avait alors envoyé son texte pour validation, ce à quoi j’ai répondu ne pas vouloir être mêlé à l’altercation qui a eu lieu en refusant toute mention relative à ma personne. Ce dernier ne voulait pas prendre en compte mon point de vue, si bien que j’ai exprimé à M. Lacroix mon refus pur et simple de toute publication,  ceci même sans me nommer.  Le différent ne concernait que M. Lacroix et M. Hondelatte et je ne souhaitais pas servir de faire valoir d’un côté comme de l’autre.

Je n'ai été qu'un pion dans cette histoire, mais je pense aussi avoir mon mot à dire d'où ma demande auprès de Libération de pouvoir répondre à l'ensemble de ces personnes. Le texte prévu par Libération et qui devait être publié cette semaine a été repoussé deux fois déjà et devrait être publié finalement la semaine prochaine, sans date précise.


Au final, je me suis donc retrouvé au coeur d'un débat ridicule, ceci malgré moi, sans que quiconque ne se soucie de moi ou ne me pose de question sur le sujet. J'ai été blessé par les propos rapportés et la manière dont ceux ci ont été jugés. Ils ont été traités de façon partiale par les protagonistes, sans chercher à connaitre LA vérité ni faire un vrai travail de recherche journalistique. Le but n'étant pas de faire du journalisme ici mais du "sensationnel" ou du buzz, faire parler de soi. La télé a donc véritablement une force, encore plus pour ceux qui passent dedans ou qui la font par rapport à ceux qui la consomment ou la regardent alors .
Jérôme

Note de la rédaction du Post:

Joint par Le Post, Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine ne souhaite pas "faire de commentaire", mais il a réagi sur Têtu: "Jérôme et moi, nous avons eu des échanges le mardi 16 mars, soit la veille de la parution de ma tribune dans Libération. De ces échanges, il ressortait deux choses. Jérôme était "très transparent sur son homosexualité", son entourage était au courant, et la publication de ma tribune ne le gênait pas pour cette raison. Au téléphone, Jérôme m'a donc d'abord donné son accord pour publier le texte. Après l'avoir lu, il m'a répondu toutefois qu'il n'aimait pas mon texte."

Le journaliste de Libération en contact avec Jérôme explique au Post: "On doit passer sa réponse, effectivement elle a été repoussée pour cause de manque de place, mais on doit la passer. On a trouvé plus intéressant d'élargir sa réponse à son expérience et on l'a interviewé en ce sens".
Source : LEPOST.FR


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