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Bayrou doit forcément avoir raison quelque part...

Publié le 26 mars 2010 par Lheretique

lapin.jpgC'est marrant, mais, dans ma vie politique, je me suis toujours dit que lorsqu'il y avait une levée de boucliers, cela cachait forcément quelque chose. Par exemple, depuis un bon mois, la chasse au Bayrou est déclarée ouverte : ça canarde à qui mieux qui peut dans la presse, sur les chaînes télévisées, sur la blogosphère de gauche et de droite, dans les sous-sectes dissidentes issues du MoDem qui rêvent du grand soir démocrate, au Front de gauche, chez les verts, et cetera.

Je me dis qu'un mec qui est autant canardé ne peut pas être foncièrement mauvais. Il doit forcément emmerder les autres ou, il les a, à un moment donné de sa vie, tellement gênés qu'ils se vengent dès qu'ils le croient à l'agonie.

Entre le lapin et les chasseurs, j'ai toujours eu plus de sympathie pour le lapin que les pour les chasseurs. Bon, j'ai bien compris qu'ils sont nombreux à espérer en faire leur civet, mais, ils ne l'ont pas encore eu, le lapin béarnais.

molosse.jpg
Bref, plus ça tape, plus ça me motive. Moi, j'aime bien la baston et cogner dans le tas. Suffit de siffler, et j'accours.

La castagne rien de tel. On me dit souvent que je suis un courtisan ? Oui, oui, et même pire que ça :

Bon toutou à son maître, moi, j'aime bien mordre.

Bref, pour revenir à Bayrou, les empêcheurs de tourner en rond, j'aime bien ça, et plus on l'enterre, plus je me dis que la hâte du panier de crabes à vouloir le voir disparaître est très suspecte. De toutes façons, ce mec-là n'est pas un homme de parti. C'est ce qui fait sa force et sa faiblesse. Les partis, ça le gonfle, sur le fond (par exemple le MoDem) mais du coup, il est totalement capable de s'affranchir d'une logique de parti, chose extrêmement rare en France. Il y en a quelques uns (éparpillés sur tout le spectre politique, d'ailleurs) comme ça, parmi les députés, mais on les compte, allez, sur les doigts de deux mains maximum. Et il y a déjà Lassalle dans le nombre. Il n'en reste plus que huit. Je mets dans ce décompte Nicolas Dupont Saint-Aignan, il faut objectivement le reconnaître, et un adversaire politique, Jean-Luc Mélenchon : tous des gars qui n'ont pas peur de l'ouvrir. Mais, en même temps, attention : les deux que je viens de citer sont facilement prisonniers de logiques idéologiques, contrairement à Bayrou et Lassalle. Ça fait une différence de taille. Voilà, du coup, je suis à quatre. Les six autres, une autre fois. Oh, puis, zut, je continue ; à côté de ces indépendants, il y a aussi quelques francs tireurs qui savent tirer leurs marrons du feu : François Goulard est de ceux-là : il n'a pas froid aux yeux et pas la langue dans sa poche, et puis c'est un malin. Ségolène, quand elle est dans un bon jour, est aussi capable d'envoyer bouler toute logique de parti : c'est ce que j'aime bien chez elle. Bon, cette fois, j'arrête. Plus que quatre.


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