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Chirac et les emplois fictifs : quelle illégalité ?

Publié le 24 novembre 2007 par Pierre

Notre ancien Président de la République Jacques Chirac est mis en examen pour « détournement de fonds publics » dans une affaire qui renvoit à la Mairie de Paris . Première sous la 5ème République ! s’exclament les média, friands de titres racoleurs pour faire vendre.

Les faits

 Qu’est-ce qui est reproché à Jacques Chirac ? Il faut remonter longtemps en arrière, lorsque notre Chichi est devenu Maire de Paris, en 1977. Prenant le relais d’une gestion totalement préfectorale, il met en place dans les années 80 une équipe politique autour de lui, tout simplement : directeur de cabinet, conseillers, chargés de missions… pour assurer la gestion et le pilotage de la Ville.

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Le détournement de fonds publics

 Mais ce qui est reproché c’est le mode de financement de ces salariés car ce seraient, en fait, de faux collaborateurs ne travaillant pas pour la Mairie de Paris mais pour le feu RPR. C’est pour cette raison que la juge Xavière Siméoni le met en examen. Dans son audition partiellement retranscrite dans le Parisien d’aujourd’hui, Jacques Chirac décrit une situation somme toute classique : un Maire avec de nombreux collaborateurs au sein du Cabinet et des chargés de mission dont il ne connaissait naturellement pas le nombre exact.

Bien sûr, ceux impliqués dans ce procès, notamment les anciens directeurs de cabinet, essayent de charger l’ancien Président pour tenter de se dégager de toute responsabilité. Et ce dernier, seigneur, de déclarer « Je souscris totalement à ce qu’ils ont écrit », tout en les rappelant à la nécessaire exigence de vérité : « il existait une totale confiance entre le maire et son directeur de cabinet“. Décidément les épreuves ne grandissent que quelques hommes, ceux d’exception…

 Quant au fond de l’affaire, le seul qui soit finalement intéressant, il est traité à la marge, on en vient même à se demander ce qui est réellement reproché. Alors, Jacques Chirac est obligé de préciser les conditions de ces emplois, validés chaque année par le Conseil de Paris : Le “conseil municipal a délibéré et autorisé leur recrutement, autorisation renouvelée ensuite, tous les ans, lors du débat public sur le budget“. “Jamais les moyens de la Ville de Paris n’ont été mis au service d’autres ambitions que d’agir pour les Parisiennes et Parisiens. Jamais il n’y a eu d’enrichissement personnel“.

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Où est la présomption d’innocence ?

Jacques Chirac a eu raison de rappeler à la télévision sur TF1 qu’il n’acceptait pas : « qu’on dise n’importe quoi sur cette affaire, que l’on foule aux pieds le principe de la présomption d’innocence ».

 Car le temps médiatique n’est pas le temps judiciaire et après s’être rué comme une nuée de mouches sur une bouse fraîche, les MAM (Mouches à M…) la quitteront tout aussi vite pour un autre scoop traité de manière tout aussi superficielle (on vous promet de les citer le jour venu c’est-à-dire très bientôt).Quant au temps politique, il est lui aussi à réaction et là aussi, on distingue le bon grain de l’ivraie.

Le recul et l’objectivité pour certains (Balladur, Dumas…);  la médiocrité (Dati) et l’outrance méchante pour les habitués (Montebourg, Mamère).

Alors maintenant, attendons le véritable examen des faits, le débat entre la juge et l’ancien Président et peut-être que cette affaire fera, comme le dit maître Veil, “Pschiit”. 

François


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