Après six mois de négociations, les partenaires sociaux sont parvenus à s'entendre vendredi 26 mars sur un accord concernant le harcèlement au travail, prenant notamment en compte le fait que certaines pratiques managériales pouvaient être un facteur de harcèlement et de violence, a-t-on appris de source syndicale. La CFDT, la CFTC et la CGC pourraient signer le texte dont l'objectif est de "prévenir" le harcèlement et les violences au travail et qui, selon la CFDT, prend en compte le harcèlement moral mais aussi sexuel.
"Un accord symbolique"?
Reste à savoir à quoi va servir concrètement cet accord, déclinaison d'une directive européenne mais qui n'est pas normatif. "C'est un accord très politique, très pédagogique, mais il lui manque un peu d'opérationnalité", a déclaré vendredi Jean-Louis Malys, qui participait aux négociations pour la CFDT. "Il fait partie de ces textes qui sont des accords cadres qui permettent de s'entendre sur des définitions. Mais s'il n'est pas décliné dans les branches et les entreprises, ça restera un accord symbolique", a-t-il ajouté.
Cet accord intervient dans un contexte où la souffrance psychologique au travail est de plus en plus mise en avant et prise en compte par les
syndicats et les pouvoirs publics, et marqué par les suicides à France Télécom face auxquels la nouvelle direction a présenté, jeudi 25 mars, un plan pour changer sa politique
managériale.