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La Loreley, femme fatale. Il s’agit du nom d’un...

Publié le 28 mars 2010 par Mmepastel
La Loreley, femme fatale.
Il s’agit du nom d’un...
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Il s’agit du nom d’un...
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La Loreley, femme fatale.
Il s’agit du nom d’un...
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La Loreley, femme fatale.

Il s’agit du nom d’un rocher qui s’élève à 132 mètres au-dessus du Rhin en Allemagne et du nom donné à une nymphe de la mythologie allemande, cousine des sirènes grecques : une femme séductrice attire les marins par son chant et provoque leur naufrage. La voix ensorcelle et tue.

La Loreley


                                                 à Jean Sève
À Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d’amour tous les hommes à la ronde
Devant son tribunal l’évêque la fit citer 
D’avance il l’absolvit à cause de sa beauté
Ô belle Loreley aux yeux pleins de pierreries 
De quel magicien tiens-tu ta sorcelerie
Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits 
Ceux qui m’ont regardée évêque en ont péri
Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie
Je flambe dans ces flammes ô belle Loreley 
Qu’un autre te condamne tu m’as ensorcelé
Evêque vous riez Priez plutôt pour moi la Vierge 
Faites-moi donc mourir et que Dieu vous protège
Mon amant est parti pour un pays lointain 
Faites-moi donc mourir puisque je n’aime rien
Mon coeur me fait si mal il faut bien que je meure 
Si je me regardais il faudrait que j’en meure
Mon coeur me fait si mal depuis qu’il n’est plus là
Mon coeur me fit si mal du jour où il s’en alla
L’évêque fit venir trois chevaliers avec leurs lances
Menez jusqu’au couvent cette femme en démence
Va-t-en Lore en folie va Lore aux yeux tremblants
Tu seras une nonne vêtue de noir et blanc
Puis ils s’en allèrent sur la route tous les quatre
La Loreley les implorait et ses yeux brillaient comme des astres
Chevaliers laissez-moi monter sur ce rocher si haut
Pour voir une fois encore mon beau château
Pour me mirer une fois encore dans le feuve 
Puis j’irai au couvent des vierges et des veuves
Là haut le vent tordait ses cheveux déroulés
Les chevaliers criaient Loreley Loreley
Tout là bas sur le Rhin s’en vient une nacelle
Et mon amant s’y tient il m’a vue il m’appelle
Mon coeur devient si doux c’est mon amant qui vient
Elle se penche alors et tombe dans le Rhin
Pour avoir vu dans l’eau la belle Loreley
Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

Tableau de E. J. Von Steinle de 1864, photographie du vrai lieu bordant le Rhin, même lieu dessiné par Roger Leloup dans L’orgue du Diable (album de Yoko Tsuno).

Pour écouter la version des Cocteau Twins de Lorelei, allez .


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