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Cowboys et Indiens

Publié le 28 mars 2010 par Yvesd

US-Indiens-1.jpgEn général à la fin, c’est les Indiens qui perdent. C’est con. Pour les Indiens surtout. Déjà qu’Indien c’est tellement pas une sinécure que même monsieur Pôle Emploi refuse d’obliger ses assujettis à le faire, être sur de perdre, fut-ce à la fin, ça vous donne pas franchement bonne mine. Ca aurait plutôt tendance à vous mettre le moral dans les mocassins en peau de bison cousus main qu’à vous faire voir la vie en rose…

Pas besoin de partager la légendaire empathie compassionnelle de « Restons Correct ! » pour le comprendre : se cailler les plumes et les miches dans un tipi à bouffer du chien de prairie mal cuit au lieu de se baffrer de (vraie) galette-saucisse comme tout le monde, y’a quand même mieux dans la vie.

Quand en plus on est sur de perdre, y’ a vraiment de quoi se taper la tronche sur le totem de la tribu ou abuser du calumet.

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Evidemment si c’est les Indiens qui perdent c’est les Cowboys qui gagnent. A la fin en tous cas, même quand le général Custer et toute sa troupe se font scalper sérieux, façon bien dégagé sur les oreilles, par les Sioux Oglala du côté de Little Big Horn.

N’allez pas en déduire que les cowboys soient plus malins que les Indiens ni que le port du Stetson à la JR favorise plus le gingin stratégique que celui d’une paire de plumes arrachées du cul d’un zosieau de la Prairie. S’il suffisait de porter des santiags en peau de serpent à sonnette pour être intelligent, ça se saurait.

En fait et révérence gardée envers les esprits de Cochise, Jeronimo, Sitting Bull ou Crazy Horse (le chef cheyenne, pas le piège à touristes chinois), une hache de guerre, même du genre bon gros tomahawk bien contondant, ça n’a jamais valu un Remington New Army calibre 45 à barillet, modèle 1858.

Tous les membres de la N.R.A. et tous les vétérans du Vingtième de Cavalerie vous le confirmeront.

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Ensuite, car il y a une suite, les Cowboys conduisent les Indiens dans une réserve façon Larzac où il est interdit de leur offrir un verre de Jack Daniel’s, même au saloon le samedi soir.

Là, les papooses sont vaccinés contre la grippe A-H1N1 et, grâce aux tunes du Conseil Régional pour la Formation Professionnelle, les braves sont reconvertis en laveurs de carreaux direction Manhattan ou à La Défense.

Quant aux squaws, on les forme à la vente aux touristes d’authentiques bijoux autochtones aussi fantaisies que made in China. American Express, Mastercard et Visa acceptées…

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Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des Farwests possibles si, de temps en temps, les Cowboys ne nous faisaient pas un petit coup de déprime repentante en pensant à l’époque révolue où John Wayne pouvait chevaucher toute une journée dans la pampa, la Marlboro au bec, sans apercevoir le moindre McDo entre deux troupeaux de bisons.

C’est pour ça qu’ils emmènent leurs mômes voir Avatar au cinoche et, qu’une fois par an à la fin du mois de mars, ils éteignent la lumière pendant au moins une heure pour sauver la planète.

Ca c’est bien, c’est vachement responsable même si ça les oblige à regarder le foot à la télé dans le noir, au risque de renverser leur canette de Kro dans les chips goût texmex ou de renverser sur la moquette leur assiette de fajitas de chez monsieur Old El Paso…


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