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Il ne jure que par le bio

Publié le 17 mars 2010 par Clubbio

Reprise d'un article publié dans le courrier Picard du jeudi 2 octobre 2008 présentant notre producteur de légume, Emmanuel Crucifix. Cet article est également disponible sur notre ancien blog.

Il ne jure que par le bio

Il incarne la quatrième génération d'agriculteurs de sa famille et a opté pour une production biologique depuis 2001. Il produit des légumes de saison vendus directement aux consommateurs à travers une Amap.

En reprenant l'exploitation familiale de six hectares à Cauffry, dans le Clermontois, et la même surface à côté de Compiègne, Emmanuel Crucifix a opté pour une production biologique de « légumes de saison ».

Emmanuel Crucifix dans sa serre

En 2003, il a obtenu la certification biologique après avoir débuté une production sans intrants chimiques en 2001. « Quand j'ai repris, mes parents ne produisaient pas biologique mais n'utilisaient pas particulièrement d'intrants chimiques », indique Emmanuel Crucifix.

Même s'il vante la bio-dynamie, c'est-à-dire « une ferme autonome », il n'a pu appliquer ce mode de production, « pour faire face à l'augmentation de la demande » de clients consommateurs de légumes biologiques. Les seuls intrants qu'il s'autorise sont « naturels » et « certifiés agriculture biologique ».

Le producteur assure cependant une production du début à la fin de la chaîne. « À part les intrants, tout est produit ici, de la graine à la récolte », explique-t-il. Une serre abrite les jeunes pousses des légumes de saison. Tomates, pommes de terre, courgettes, blettes, courges poussent dans ses champs.

« 30 % de main-d'œuvre supplémentaire en biologique »

Le passage à une production biologique n'a guère changé les habitudes de ce défenseur de la production naturelle. Ce choix entraîne toutefois des contraintes d'organisation. Pour le désherbage, « il faut de nombreuses heures de travail par hectare pour le faire manuellement, alors que c'est nettement plus rapide avec des herbicides ». Le coût de la main-d'œuvre en est d'autant plus onéreux. « Il faut compter 30 % de main-d'œuvre supplémentaire en adoptant l'agriculture biologique », estime-t-il.

Et comme de nombreux agriculteurs, Emmanuel Crucifix a intégré une association pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap) pour vendre la production directement aux clients.

Il livre ainsi « 48 semaines par an » le XVIIe arrondissement de Paris et de nombreux endroits dans l'Oise. Et l'affaire semble sur de bons rails puisque « 300 clients » sont inscrits sur son carnet de commandes. Sûr de lui, il assène : « J'ai arrêté d'essayer de convaincre les gens du bienfait de la production biologique. » Pas la peine, ses clients restent fidèles.


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