Test : Dragon Age Origins : The Awakening

Après la bombe qu'a été Dragon Age : Origins pour tous les fans de RPG traditionnels, une seule chose importait : en avoir plus. Avec l'expérience de la série Neverwinter Nights, on se doutait bien que Bioware allait nous sortir des extensions, mais la faible qualité de Retour à Ostragar nous laissait redouter le pire. The Awakening, première grosse extension pour DAO, est enfin arrivé et nous avons pu juger par nous-mêmes de sa qualité...
Vers l'aventure et au-delà !
Awakening commence peu de temps après la fin du premier jeu, et vous propose donc d'importer votre personnage dans cette nouvelle aventure ou bien d'en créer un nouveau, Commandeur des Gardes des Ombres arrivés d'Orlaïs. L'action se déroule au nord de la carte originale et tourne autour de la petite ville d'Amaranthine (construite par le Iarl Howe que l'on peut rencontrer dans DAO) et du Fort Bastel dans lequel vous prenez quartier, rassemblant une armée pour contrer une invasion imminente d'Engeances rescapées de l'Enclin.
Sur cette carte bien plus petite que celle du jeu d'origine, vous aurez donc deux objectifs : préparer Fort Bastel à l'invasion imminente, et enquêter sur la provenance de cette armée d'engeances qui semble être bien particulière : elle est menée par des engeances qui peuvent parler et réfléchir...

Ma petite entreprise...
Si aucun changement technique ou de gameplay n'est à constater, extension oblige, l'ambiance d'Awakening est assez différente de celle du jeu d'origine, et ce n'est pas pour nous déplaire. En effet, vous n'incarnez plus un jeune Garde des Ombres perdu en milieu hostile et cherchant à convaincre le monde du danger imminent : vous êtes un Commandeur respecté et, si vous avez importé votre personnage, un héros sauveteur de Ferelden. Votre position est donc nettement différente, et implique également des tâches différentes.
La gestion de Fort Bastel s'avère agréable. Il vous faudra non seulement nettoyer le fort en lui-même des engeances, mais également faire faire des réparations sur les murailles, équiper votre armée, réouvrir les routes commerciales et enfin faire respecter l'ordre en usant de diplomatie et en vous immergeant dans le jeu politique des nobles locaux. Une lourde tâche donc, que vous devrez effectuer tout en regarnissant les rangs des Gardes des Ombres grâce au "Droit de Conscription" qui vous permet de faire bénéficier de l'Union à de nombreuses personnes.
Les personnages qui vous rejoindront dans vos quêtes sont pour la plupart nouveaux, même si on recroise avec plaisir non dissimulé certains anciens compagnons de route désormais affairés dans d'autres lieux. Nouveaux, différents mais également très attachants sont les nouveaux venus avec leur caractère bien trempé et leurs quêtes personnelles qui sont toutefois moins élaborées que dans le jeu original. A noter également qu'aucune nouvelle relation amoureuse n'est possible dans Awakening.

La foire aux grosbills
Bien sûr, comme dans toute extension de RPG qui se respecte, Awakening apporte le matériel pour vous permettre de continuer l'évolution de votre personnage. Vous aurez donc le loisir d'accéder au niveau 30 et plus et d'apprendre de nouvelles compétences. Chaque branche de l'arbre d'évolution des classes de base se dote ainsi de nouvelles capacités plus ou moins utiles, tandis que deux nouvelles spécialisations sont disponibles par classe, elles faisant plutôt dans la surpuissance. Ajoutez à cela de nouvelles aptitudes permettant d'augmenter vie, mana et endurance, ainsi qu'un nouvel artisanat lié à la création de runes, et vous aurez un tableau parfait pour tout optimisateur en herbe.
L'équipement n'est pas en reste avec la possibilité de grimper jusqu'aux armes et armures de rang 9 (le jeu original s'arrêtant au rang 7), et plusieurs sets d'armure complets qu'il vous sera possible de trouver au fil de vos quêtes, en plus de certaines missions secondaires dédiées à l'équipement qui vous enverront chercher des ingrédients secrets nécessaires à la création d'armes ultimes.

Foire aux quêtes ou aux bugs ?
Awakening semble donc apporter tout ce qu'on attend d'une extension. Bien que la carte générale soit relativement petite, les quêtes sont très nombreuses et la durée de vie s'étend à environ 15 heures de jeu sans se presser. Les dialogues avec nos nouveaux compagnons égaient le voyage, et l'on a souvent à effectuer des choix assez difficile dans le cours d'un scénario qui met notre sens moral à rude épreuve : si les engeances sont désormais capables de réfléchir et de parler, il est alors plus dure d'envisager une simple extermination... Tout comme dans le jeu original, le scénario se termine sur une ouverture vers le futur, mais comme il semble que Dragon Age 2 arrive en début d'année prochaine, il est peu probable que Bioware sorte une nouvelle extension pour le premier.
Terminons ce tour d'horizon sur un petit bémol toutefois : tout comme Retour à Ostragar a eu un lancement difficile, Awakening est criblé de bugs. Il est notamment impossible d'importer avec son personnage les objets et compétence issus des DLC précédents (seuls ceux de Retour à Ostragar passent), et on rencontre toujours quelques bugs d'IA ou de pathfinding qui, sans être critiques, témoignent d'un manque de polish du jeu qui semble devenir la norme chez les développeurs de nos jours...

Conclusion
Malgré quelques bugs désagréables et une durée de vie qu'on aurait aimée un peu plus élevée, Awakening se présente comme une extension très agréable pour Dragon Age : Origins. On y retrouve tous les éléments qui avaient fait le succès du premier titre avec peut-être même une touche un peu plus mâture dans certains des choix à effectuer. Un must-have si vous avez apprécié le premier jeu, et si vous ne l'avez pas encore testé, peut-être est-ce là l'occasion à ne pas rater !


"The Awakening" sur Playstation 3 n'est disponible que sur le Playstation Network"The Awakening" pour Xbox 360 est également disponible pour 3200 pts Microsoft sur Xbox Live