Vrac x 5

 

 
I. Fenêtre sur cour
Je m'intéresse assez peu à la vie de mes voisins, même ceux en vis-à-vis de mon salon qui n'ont pas plus de rideaux aux fenêtres que moi. Mais puisque plusieurs fois l'on m'a fait la remarque que "deux mecs habitent en face", j'ai jeté un œil intrigué hier soir sur la fenêtre de l'autre côté de la rue. C'est vrai, je n'avais jamais remarqué les deux occupants d'en face, je les avais juste aperçus sans y faire attention. Hier soir donc, j'ai noté sur mon carnet de bord : deux quadras sportifs, un brun sec et un monsieur muscle au crâne rasé. J'ai attendu un peu qu'il se passe quelque chose, je me demande bien quoi d'ailleurs. Qu'ils se jettent sauvagement l'un sur l'autre dans un accès de fièvre érotique ? Mais rien. Ils se sont juste préparés à sortir tardivement. Ils se sont aspergés du même vaporisateur de parfum (quelle faute de goût !) et éteint les lumières en partant. Les voisins ne m'intéressent pas.
II. Changement d'heure
Je n'ai pas d'opinion tranchée sur le changement d'horaire saisonnier. En fait, je suis pour le passage à l'heure d'hiver et contre le passage à l'heure d'été. Du moment que l'on rallonge ma nuit d'une heure je suis content. Dans l'autre sens, j'ai du mal à garder le teint frais.
III. Traîtres
Après les sénateurs américains homophobes qui se font pincer dans un bar gay ou dans les toilettes d'aéroport en masculine compagnie, c'est le porte-parole d'un parti d'extrême-droite homophobe hongrois qui se fait photographier à la gay pride de Toronto. L'homophobie n'est plus ce qu'elle était.
IV. Carnet mondain
Le ministre britannique des Affaires européennes, Chris Bryant, vient d'obtenir l'autorisation de célébrer dans l'enceinte du Palais de Westminster, son partenariat civil avec son ami. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, fait tous ses déplacements officiels avec son compagnon. La France a un/des ministre(s) homosexuel(s), mais il n'est pas prévu de signer des PACS au Palais Bourbon, ni de voyager avec sa moitié d'orange.
V. Out
Nous sommes en 2010 et je n'ai toujours pas un iPhone comme tout le monde.