Il y a deux ans, la BCE devait jongler entre limitation de l’inflation et relance économique. Aujourd’hui, les données ont changé. L’inflation de la zone Euro s’est stabilisée et n’est plus inquiétante. Les préoccupations portent maintenant sur l’Euro. L’Allemagne menace de passer au Deutsche Mark si la monnaie européenne continue de perdre de la valeur.
Article publié pour la première le 01/04/2008
En mars, l’inflation de la zone euro atteint un rythme annuel de 3,5%. Ce chiffre record lie un peu plus les mains de la Banque centrale européenne (BCE). D’un côté, elle doit maintenir son objectif d’inflation (2%) et de l’autre, elle doit faire face à un ralentissement de l’activité économique. Ne sachant que faire, elle continue de garder son taux directeur inchangé à 4%.
Selon des données préliminaires publiées par Eurostat, l'inflation s'est accélérée en mars dans la zone euro pour atteindre un rythme annuel record de 3,5%. Les économistes estimaient que l’inflation resterait stable par rapport au mois de février où l’inflation avait atteint 3,3%.
La Banque centrale européenne (BCE) espère toujours que l’inflation se situe aux alentours de 2% sur l’ensemble de l’année 2008. Mais l’institution européenne ne possède aucun moyen d’action puisqu’elle est également confrontée à un ralentissement de la croissance des quinze pays de la zone euro.
L'inflation : la priorité de la BCE
Face à ces deux tendances (hausse de l’inflation et ralentissement économique), la BCE est contrainte de maintenir ses taux directeurs à un niveau inchangé, ne pouvant ni les baisser pour ne pas encore favoriser la hausse des prix, ni les augmenter pour ne pas freiner davantage la croissance.
Les spéculations vont donc bon train pour savoir quelle décision choisira finalement la BCE et quand elle la mettra en place. Certains économistes sont convaincus qu’une baisse des taux interviendra avant juin tandis que d’autres estiment que, l’inflation restant à un niveau supérieur à l’objectif de la BCE, elle ne baissera pas son taux directeur avant 2009 et cela "quelque soit le ralentissement économique".