Elle est devenue leur héroine, à ces masturbés encéphaliques qui voient de l'art dans des chairs entaillées, qui gémissent de contentement quand le verdugo est plongé par le tueur en collants dans le bulbe rachidien du toro.
Elle, Esperanza Aguirre, la présidente de la communauté de Madrid, qui a fait voter par son exécutif une motion déclarant la corrida bien d'intérêt culturel.
La communauté de Madrid a été suivie en cela par d'autres régions (Murcia, Valencia...), toutes détenues par la droite réac et catho du Partido Popular. Tu ne seras pas étonné(e) si je te précise que les députés catalans du P.P. s'étaient jetés poitrine en avant, cravate défaite, à l'assaut de l'initiative législative populaire présentée par les abolitionnistes de Catalogne à l'automne dernier.
La corrida ne s'est jamais aussi bien portée que sous le franquisme. Un goût de sang partagé, une appétence pour la mort qui rapproche...La virilité franquiste, sangre y muerte, patriotisme et garrot, le supplice d'un animal bénit par le curé.
Mais les tendances sont là, lourdes...La corrida n'intéresse pas les 2/3 de la population espagnole. La page se tourne, lentement, sur ces horreurs du passé, sur la main-mise idéologique de ces malades, ces psychopathes qui réalisent leurs pulsions dans la souffrance et le meurtre d'êtres vivants sensibles à leur merci.
Il y a encore du boulot.
Nos amis espagnols le savent.
C'est pour cela qu'un front abolitionniste très large, regroupant une palanquée d'associations et de partis* appelle à une grande manifestation le 28 mars (12h00) à Madrid pour protester contre la décision prise par Esperanza Aguirre.
*ADDA, ANDA, ALBA, Altarriba, AnimaNaturalis, Amnistía Animal Madrid, CAS Internacional, CORA, Ecologistas en Acción, Equanimal, FAADA, FAA, FAPAM, GAM, Libera!, PACMA, PGS, PROA et Vida Universal.
Jeu de briques
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