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Dead man’s bones : rencontre fiction

Publié le 30 mars 2010 par Acrossthedays @AcrossTheDays

DEAD MAN’S BONES : RENCONTRE FICTION

Prenez deux amis, deux acteurs, deux amis acteurs nommés Ryan Gosling et Zach Shields. Faites les se rencontrer grâce à leurs copines respectives et attendez qu’il se passe quelque chose, une émulation, une alchimie engagée autour d’un sujet où bien d’images qu’ils ont en commun. Qu’ils apprécient tous les deux. En gros, mettez les de force dans une pièce de votre esprit. Ils se regardent du coin de l’oeil, l’air de rien, essayant de percevoir ce que l’autre pense et là, le trailer de Beetlejuice passe à la télévision – c’est votre esprit, vous avez le droit et le pouvoir de mettre du Beetlejuice quand ça vous chante.

C’est ainsi que j’imagine l’amorce du projet Dead Man’s Bones en 2005 :  autour d’une discussion apparemment anodine entre deux acteurs sur la mort, les cimetières, les zombies et d’autres références faisant allusion à Tim Burton pour l’émotion ou à Georges Romero pour la violence. Quatre ans après, nous voilà en octobre 2009 face à la première galette du duo le plus improbable de ce début de siècle. Et en mars 2010, Across The Days se penche enfin sur Les Os de l’Homme Mort. Une introduction pour commencer :

Avant d’y mettre l’oreille, imaginez un peu la réaction des journalistes musicaux avant d’avoir pu écouter quoi que ce soit des Dead Man’s Bones. Imaginons une discussion entre trois journalistes vers les 11h30 du matin, un lundi matin pluvieux. Ricky Martin a fait son coming out, tout le monde est sous le choc et essaye lamentablement de se donner un peu de courage en mangeant du Nutella, chacun avec son pot. L’ambiance est morose :

  • Gérard (lisant le dossier de presse à sa façon) : « Alors c’est l’histoire de deux acteurs.. hmm hmm, pas connus que je sache, ça commencent bien…, et après ils décident de monter un projet en embarquant une chorale. Ah si, en fait, il y en a un deux qui est plutôt connu : il a joué dans Half Nelson et Notebook. T’sais Notebook, le film pour gamine de 14 ans. »
  • Jean (rires) : « Et ils croient qu’on va écouter leur musique ? Ce petit groupe d’acteurs endimanchés ? Encore un bon projet à la con à la sauce ricaine. Et merde ».
  • Michel : « J’ai entendu dire que ces cons voulaient pas faire plus de trois prises lorsqu’ils enregistraient. J’ai du mal à imaginer un résultat potable avec seulement trois prises live quand on sait qu’il y a une dizaine de gosses derrière eux qui essayent de brailler. »
  • Jean : « Ca sent pas bon ce CD. Oh non, ça sent pas bon. Déjà qu’on est lundi et que Ricky… »

S’en suivent des rires sarcastiques dignes. Dignes de rien. Tout le monde est de mauvaise humeur en ce lundi matin et personne ne veut faire la critique de cet album qui sent « mauvais ». Surtout la pochette. Morbide à souhait, une bonne manière de se tirer une balle pour ce lundi qui commence mal. Et puis l’introduction que tout le monde avait entraperçu sur Vimeo (cf. vidéo d’en haut) : c’est quoi ce truc ? Personne n’a encore été désigné pour écrire un article dessus, ce qui fait que tout le monde essaie de vaguer à ses occupation histoire de pas être remarqué par le rédac’ chef. Aurélien, le nouveau stagiaire, décide tant bien que mal de foutre le CD dans le lecteur. Une bonne douzaine de regards noirs se tournent alors vers lui du genre « oh le con », mais il s’en fout, il finit son stage la semaine prochaine.


À la première écoute, à l’heure du déjeuner, l’oreille des journalistes est attirée, intriguée par un son franchement caverneu et sombre. A la deuxième, les discussions baissent d’un ton, les yeux se lèvent et se rencontrent pour essayer de comprendre le pourquoi du comment de chansons dont ils n’attendaient pas tant. A la troisième, tout le monde ferme sa gueule et écoute religieusement ce disque sortie de nul part car le temps est désormais a l’incrédulité : comment un duo débarquant avec une chorale piquée à la va-vite dans la ville la plus impersonnelle qui existe au monde – Los Angeles – a pu donner un tel résultat ? Comment deux mecs n’ayant jamais joué de la batterie, du piano ou encore du violoncelle, ont-ils eut les couilles de composer un album aussi déroutant, simple et magique à la fois ? Comme dit Jean, « la technique n’est pas vraiment là, mais l’ambiance la fait vite oublier ». Voilà un peu ou prou la réaction des journalistes. Je vous laisse à la votre et aux mains de ces deux chansons qui devraient vous pourchasser pendant pas mal de temps.

Dead Man’s Bones – My body is a zombie for you

Dead Man’s Bones – Pa Pa Power

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