Le marquis Adhémar de Mortdésir des Boisnoir habite cette maison depuis près de cent ans.
Il a un serviteur aussi vieux que lui. Un chien des plus malins, une chouette largement adulte maintenant, recueillie tombée du nid, qui ne quitte pas son épaule et l'avertit de tout, dit-il.
Un perroquet des plus bavards qui vit en liberté en parcourant sans fin toutes les pièces, le plus souvent marchant par terre en maugréant quelque chose qui ressemble à du langage sifflé, complète le tableau.
Il a fait murer la porte de sa chapelle qui menait au cimetière de la maison.
Il ne veut pas entendre parler de cimetière.
Il méprise deux choses : la notion de servilité et les biens matériels.
Il ne désespère pas de trouver le secret de la pierre philosophale en son laboratoire dans lequel ont travaillé avant lui plusieurs générations de Mortdésir des Boisnoir.
Il nouait une forte relation avec feu le comte de Saint Germain, entre autre, compagnon de Dalida. Marguerite Antoinette Jeanne Marie de Crayencour dont vous connaissez le pseudo, était venue le visiter quand elle préparait son roman "l'Oeuvre au noir". Il m'accorde son amitié et m'a dit un jour que dans une autre vie, etc. etc. Je ne crois pas tellement à toutes ces balivernes, mais j'aime trop sa façon de lever son index droit , voir ses yeux pétiller, quand il me dit ces choses-là. D'autres secrets aussi.
Oui, il y a encore des alchimistes...
Mais chut !!!
Vous ne trouverez pas trace de son nom si vous vous lancez dans sa recherche, et je ne peux guère m'aventurer d'avantage dans ce "post". Je suis surveillé par la chouette.