Méfiez-vous, il s’agit d’une maladie qui s’attrape facilement.
Une fois qu’on y a été confronté, pas moyen de s’en débarrasser ! ;-)
Je ris, bien sûr, car des tyrosémiophiles, j’en ai rencontré beaucoup durant ma carrière professionnelle, et encore aujourd’hui, je suis époustouflée par leur énergie et leur passion. Sans pour autant avoir envie moi-même de m’y mettre.
De me mettre à quoi ? A collectionner les étiquettes de fromages…
Tyro : le fromage en grec
Sème : le signe, l’image, et par extension l’étiquette
Phile : qui aime
Donc, il faut que je vous raconte ma dernière rencontre :
Dimanche dernier, un de mes frères me dit qu’il faut absolument que j’aille à Sauvigny, dans la haute vallée de la Meuse meusienne, quand ce fleuve majestueux (ça c’est pour François) ne fait guère que quelques mètres de large.
Bref dans un petit village qui possède son site Internet qui met en valeur une fontaine dont il ne me semble pas que notre ami Anthony nous ait déjà parlé, pourtant elle en vaut la peine, non ?
Bref, quelques kilomètres à peine de ma base arrière. Donc facile pour moi !
Mais aller à Sauvigny pour quoi faire ? Visiter une expo d’étiquettes de fromages & de vins.
Et là, rencontre avec des tyrosémiophiles lorrains, que dis-je très meusiens !
Eric Bonafini et Michelle Mangin présentaient tous deux une infime partie de leurs collections. Et en privilégiant les fromages meusiens au travers de fiches présentant une partie des 70 fromageries qui ont existé en Meuse (Eric Bonafini a encore beaucoup d’informations à collecter pour être exhaustif, n’hésitez pas à venir l’aider dans cette tâche !) ou des panneaux spécifiquement réservés aux étiquettes meusiennes (Michelle Mangin, qui m’a avoué avoir travaillé il y a quelques années pour l’union meusienne des fabricants de fromages).
Tous deux m’ont parlé avec passion de leurs collections, des rencontres humaines qui les ont fait se plonger dans l’histoire de la fromagerie en Lorraine. Nous avons échangé des souvenirs, les grands noms de la fromagerie lorraine. Ils ont évoqué devant moi le nom de M. Wagner, barisien féru d’histoire fromagère, me disant qu’il fallait l’inciter à écrire avant que la mémoire ne disparaisse totalement…
Et je lance donc un appel solennel :
Que ceux d’entre vous qui ont dans leur grenier des étiquettes lorraines (ou non!) qui dorment sous une couche de poussière prennent contact avec eux, elles seront mises en valeur et présentées régulièrement lors d’expositions.
Je n’y mettrais qu’une seule condition : ne pas leur parler d’argent !
Car ces deux tyrosémiophiles (et leurs conjoints) ne font pas cela dans le but de revendre des étiquettes rares, mais bel et bien de constituer peu à peu un fonds digne d’un musée du fromage que j’aimerais voir se créer en Meuse (avis aux passionnés !).
Bon, je vous quitte car il faut que je parte en expédition archéologique dans mes propres cartons pour leur retrouver des exemplaires d’étiquettes accumulées au fil des ans…
Eric Bonafini :
samira.sauvigny (arrobase) orange.fr
Michelle Mangin :
mmtyro (arrobase) orange.fr
