Match retour contre Toulouse.

Week-end du 27 mars et voilà que se présente pour l’équipe de Poitiers le dernier match à domicile de la saison. C’est Toulouse que nous accueillons donc pour le compte de la cinquième journée des matchs retour. Cette équipe, qui  est la réserve de Toulouse I, leader en Nationale IA , est co-leader de la poule avec Rodez avec une défaite en 8 matchs. Lors du match aller, nous avions bien joué 20 minutes et accrochés deux quart-temps. Malgré tout, nous avions souffert et perdu logiquement 60-40, avec un apport non négligeable des leurs pivots. On avait péché coté adresse et eux, nous avaient été supérieurs physiquement. Nous espérons faire mieux pour ce match et avons espoir de les battre. Pour cela, il nous faudra faire un match complet, de la valeur de notre seconde mi-temps face à Angoulème. Si on n’est pas à 100%, nous n’aurons aucune chance.

Pour cette rencontre, Yannick, la coach, dispose de son effectif habituel, c’est à dire les six joueurs que sont Lawlaw (la capitaine), Laurent, Bruno, Luc, Arthur et moi. En face, le TIC est venu en nombre puisque ce sont 9 joueurs présents. Donc, première indication, ils vont pouvoir faire tourner et certainement encore jouer sur un de leur point fort, le physique. Mais bonne nouvelle pour nous, un de leurs pivots est absent. A vérifier en match.

Pour entamer le match, Yannick fait confiance à Lawlaw et Luc en meneurs, Laurent en accélérateur, Bruno et Arthur en intérieurs. Consignes : tout de suite dedans et tenter de bloquer leur grand, le numéro 9.  Arthur gagne l’entre-deux et sur l’attaque, travail en block et Luc sert Arthur, qui ouvre la marque. Nous sommes un peu surpris par leur défense, une 2-1-2 avec leur pivot au centre qui ainsi perturbe la transmission meneur-intérieur et surtout gène le shooteur qui réussit à passer. En défense, on fait tellement attention au N°9, que les autres sont plus libres, ont des espaces et du coup, marquent. Et dès qu’on tente de défendre sur les extérieurs, c’est la relation meneur-pivot qui fonctionne et qui marque. En attaque, du fait de cette défense 2-1-2, Luc et Lawlaw ont beaucoup d’opportunité de shoots en tête de raquette. mais hélas, nous devons être dans un jour sans, car rien ne rentre du coté des meneurs. Et comme  Arthur et Bruno sont bien bloqués, on ne marque pas. Yannick demande un temps-mort et me demande de rentrer à la place de Bruno qui a déjà deux fautes. Mais en attaque, rien ne change vraiment, toujours du déchet au shoot et des pertes de balles dans les passes. Eux, ils répètent leur jeu, soit direct sur le pivot qu’on n’arrive pas à sortir et qui est adroit, soit des tirs sur écran. L’écart augmente très vite et on perd le premier quart 18-5.
On repart sur le second quart avec les cinq joueurs qui viennent de terminer avec comme consigne, mieux défendre et prendre son temps au shoot afin de retrouver une adresse convenable. Mais la physionomie du match ne change pas. Nous sommes toujours aussi maladroits, du coup, nous hésitons à prendre les shoots en cherchant une passe, souvent de trop. Nous n’offrons pas de possibilité aux meneurs, qui eux, n’arrivent toujours pas à scorer en tête de raquette. Pour Toulouse, toujours la même tactique et ils ont raison, puisque cela fonctionne. Le N°9 au ras de la raquette ou dedans et si on tente la boite, les autres sont libres. Nous n’arrivons pas à trouver de solutions et cela en devient inquiétant car eux, ben, ils marquent. Yannick fait entrer Bruno à la place de Lawlaw et ainsi, nous sommes trois grands qui pourront gêner leur pivot en défense et offrir plus de solutions en attaque. On ne peux pas dire que cela soit vraiment concluant, car même si on arrive à empêcher le N°9 de shooter, devant, que ce soit en dessous, en tête de raquette ou sur écran, rien ne rentre. Encore un quart gagné par Toulouse sur un score sans appel une nouvelle fois 14-4. Au tableau d’affichage, on peut se demander si il y a vraiment deux équipes sur le terrain puisqu’après 20 minutes de jeu, on est rendu à 32-9.
La mi-temps va peut être être l’occasion pour nous de retrouver un peu d’adresse. Et maintenant que le match à l’air joué, allons nous être plus libérés? De toute manière, il va nous falloir trouver des solutions si on ne veut pas être ridicules. Bruno, Luc, Arthur, Laurent et moi-même repartons donc pour ces dernières minutes. Eux, ils en profitent pour faire tourner leur effectif, mais comme les joueurs sont tous de niveau égal, ils ne devraient pas trop souffrir. Yannick nous demande de jouer libérés et de se dire que le match débute afin d’ôter de nos têtes ce début catastrophique. Est ce que cela va marcher? On verra. Toulouse a l’air de jouer avec moins d’intensité et du coup, nous arrivons à en profiter. Luc a enfin régler la mire à mi-distance ce qui les obligent à monter sur lui. de ce fait, le travail de Bruno ou moi porte ses fruits puisque nous nous retrouvons dans la zone sans trop d’opposition. Soit on marque, soit ils font faute. Ils commencent à souffrir en défense et ont du mal à savoir qui va tirer, et comme nous marquons tous cette fois, se concentrer sur un joueur est impossible pour eux. Seul souci de ce quart, Laurent a un ennui de roue et doit laisser sa place à Lawlaw. Remplacement qui ne change rien au jeu. Nous avons été enfin performants en attaque et même si en défense, nous avons encore du mal à les bloquer, nous gagnons ce quart assez largement 31-12. L’écart est toujours conséquent (30-44, plus 14) mais devient moins ridicule pour nous. Un dernier quart du même calibre et pourquoi pas un exploit.
Toulouse sentant peut être le danger décide de repartir tout de suite avec son cinq majeur. Mais cette fois, nous sommes présents et enfin adroits. Même si Arthur a toujours du mal avec son shoot, son travail de pénétration, block ou écran est profitable aux autres joueurs. Bruno ou moi en second pivot en haut de raquette derrière Arthur ou Luc sur écran, nous avons de nombreuses possibilités de shoots ouverts. Nous profitons encore de la défense en 2-1-2 pour entrer et provoquer les fautes. Malheureusement, même si nous sommes plus adroits dans les shoots, nous avons encore du déchet sur les lancer-francs. Les joueurs de Toulouse s’en rendent vite compte et du coup, ils nous envoient souvent sur la ligne de réparation. Cela nous empèche de vraiment recoller au score. Bruno retourne sur le banc puisqu’il est au diapason de Toulouse et commet sa quatrième faute. Le jeu devient plus haché et Laurent en profite pour marquer sur contre. En défense, nous avons toujours le même souci, leur pivot. Et comme en plus nous pressons plus les autres, ils jouent que sur lui. Mais il est toujours aussi adroit et permet à son équipe de rester au contact dans ce quart. Pour les trois dernières minutes, on tente un presse afin de récupérer des balles rapidement et surtout bloquer le 9 loin de notre raquette. On réussit tant bien que mal, mais c’est un peu tard pour inverser le court du match. Sur ce quart, on aura fait jeu égal 12-12, mais l’écart était déjà fait au bout de 20 minutes. C’est donc par une défaite logique 44-58 que nous terminons la saison à domicile.

Lors du débrieffing, les avis sont assez unanimes. Nous n’avons pas réalisé un bon match. C’est la seconde fois que nous commençons à jouer qu’après 20 minutes. Est ce le fait de se dire que Toulouse est fort qui nous a fait rentrer sur le terrain en se disant qu’on avait perdu?  En tout cas, il apparaît qu’il nous est très dur voir impossible d’être bons pendant un match entier. En tout cas, une mi-temps à les regarder jouer et à être là en touriste et une autre jouée avec envie.

La table de marque ce match :

Les autres résultats de la poule avec un match décalé, Rodez qui recevait Anglet.

Belle victoire de Pavie sur Angoulème. C’est leur première victoire en championnat et voilà qu’ils mettent un peu de pression sur leurs battus du jour. L’objectif de ces deux équipes : éviter la cuillère de bois.

Pour nous, la saison touche à sa fin. Il nous reste un match, un déplacement à Angoulème. Toujours un match particulier, un match régional. Mais en plus, eux seront au complet alors que nous, nous ne serons que 6 grâce au renfort de notre sparting partenaire Florent qui viendra me remplacer. Il serait bien de terminer sur une victoire et ainsi présenter un solde positif victoire-défaite sur cette année. Il nous faudra en tout cas ne pas répéter les deux débuts de matchs que nous venons de réaliser. Car nous en réussirons pas toujours à sauver les meubles en seconde mi-temps.