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Et l’Italie se « droitise » de plus en plus…

Publié le 31 mars 2010 par Oreade

images.jpgComment baisser dans les sondages, être éclaboussé par des scandales d’ordre privé et malgré tout remporté 4 régions supplémentaires ? C’est "l’exploit" réalisé par Silvio Berlusconi, Président du Conseil italien lors des récentes élections régionales en Italie. Mais comment fait-il ? Il est PO-PU-LAIRE auprès de certaines classes sociales italiennes, ménage l’extrême droite qui gangrène progressivement ce pays démocratique, dans un paysage politique où les partis de gauche sont atones, voir absents. La Ligue du Nord, parti populiste et anti-immigré, obtient 12% des suffrages exprimés et remporte pour la première fois de son histoire 2 régions : la Vénétie et le Piémont. Je ne veux pas croire pour autant que mes compatriotes de cœur sont racistes et xénophobes... Comme des milliers d’autres Européens, ils ont peur du lendemain, peur pour l’avenir de plus en plus incertain de leurs enfants, peur de l’autre et le reflexe d’un vote qui se dit protecteur de leurs intérêts semble être la solution à leurs préoccupations. Ces deux régions remportées par la Ligue du Nord sont les plus riches d’Italie et également les plus touchées par la crise économique et financière. Par ailleurs, de nombreuses villes ont été conquises par des représentants de ce parti lors des dernières élections municipales (plus de 350), idem pour les Provinces. Tout un maillage électoral construit au fil des ans et fondé sur les vagues d'immigration et des craintes qu'elles peuvent parfois engendrer dans l'opinion. Depuis, Il Cavalière a composé avec son encombrant associé et lui a proposé 4 ministères en 2008. En effet, pourquoi se mettre à dos son principal allié politique alors qu’en le cajolant dans le sens du poil, Silvio Berlusconi peut continuer à paraître aux yeux du peuple et de ses partenaires internationaux comme l’homme de la stabilité dans un pays marqué par les changements successifs de gouvernement et incapable d’engager la moindre réforme car englué par une administration lourde et inefficiente. Il est indéniable que son calcul politicien paye et les Italiens dans tout cela ?


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