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Toulouse - Toute l’actualité de la région avec Libération: Les CRS délogent les militants du logement

Publié le 01 avril 2010 par Unpeudetao

 
Les CRS délogent les militants du logement

REPORTAGE.
«400 000 euros tout de suite et une table ronde avec la Préfecture sinon, nous campons sur place» : c’est l’ultimatum posé ce mercredi 31 mars dans la cour de la Banque de France à Toulouse par une centaine de responsables de l’hébergement d’urgence.

La Banque de France, c'est «là où se trouve le pognon», selon ces responsables. Une façon pour eux de dire que des moyens financiers, il y en a en cette fin de trêve hivernale pour ne pas fermer les trois centres d’accueils toulousains, dont un spécialisé dans celui des familles à la rue.

«En fermant ces centres, c’est l’État qui se met hors la loi, justifie le porte parole de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) et du collectif inter associations humanitaires de Midi-Pyrénées. Il ne respecte pas les dispositifs de lutte contre l’exclusion».

Tentative de dialogue. Puis, à 18h30, intervention des CRS.

Début de l'action:
à 14 h30, c'est autour du slogan “La rue tue” qu'une centaine de manifestants se regroupent, place du Capitole. Il y a des associatifs comme ceux des Don Quichotte ou de Médecins du Monde. Il y a aussi des responsables de structures officielles comme Christian Wolf, le directeur départemental de la veille sanitaire (115) qui n’hésitent pas à braver leur devoirs de réserve pour dénoncer la mise à la rue de 80 personnes dans les prochaines 24 heures.

C’est la conséquence de la fermeture du centre hivernal Thibaud (40 places pour des familles), de l’accueil de nuit de Saint Cyprien (30 places) et du centre Emmaüs de Muret.  «Dans le meilleur des cas, seul un tiers de ces sans-toit seront relogés à l’hôtel et ce, sans aucun accompagnement», proteste la porte-parole du collectif inter associations.

«Le budget consacré au social par le gouvernement est en baisse de 3,4%, reprend Francis Saint Blanca de la FNARS. Sur la région le budget 2010 va passer de 32 millions d’euros à 28 millions. Les centres d’urgence sont les premiers touchés».

15H00. Les manifestants s’engagent dans la rue Deville. Deux cents mètres plus loin, ils investissent, dans le calme, la cour du centre régional de la Banque de France. Sit-in général et jets de pièces jaunes dans les airs. «Pas pour Bernadette Chirac mais pour exiger de l’État qu’il donne de l’argent pour les plus démunis au lieu de soutenir les banques», explique Louis Quentin, militant des Don Quichotte.

18H00. Joint par téléphone le cabinet du Secrétaire d’État au Logement tente de débloquer la situation. «Nous lui demandons d’exiger du Préfet qu’il nous reçoive et qu’il débloque 400 000 euros pour maintenir l’ouverture à l’année des trois centres menacés de fermeture, explique Geneviève Genève pour le collectif inter-associations. Sinon, nous ne sortons pas».

C'est une compagnie de CRS qui s'apprêtent à  forçer finalement Geneviève Genève et ses amis à sortir.

19H30. La tension monte. Les CRS bouclent l'entrée de la Banque de France et les rues avoisinantes. Dans la cour, une trentaine de manifestants décident de faire le forcing. Deux heures plus tard,à 21h30, le face à face cesse sans heurts. Les responsables de l'hébergement d'uirgence ont obtenu un rendez vous ce mercredi avril avec le Préfet. “En attendant, jusqu'à nouvel ordre les trois centres d'hébergement seront tout de même fermées dés ce jeudi”, rappelle Christian Wolf.

J-M.E

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http://www.libetoulouse.fr/2007/2010/03/les-crs-d%C3%A9logent-les-militants-du-logement.html
 


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