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Changements climatiques : l'engagement insuffisant des pays après Copenhague

Publié le 01 avril 2010 par Bioaddict @bioaddict

Changements climatiques : l'engagement insuffisant des pays après Copenhague

Avec 194 parties, la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a un caractère quasiment universel et a abouti à la signature du protocole de Kyoto en 1997, ratifié par 190 parties, dans le but de stabiliser les concentrations en gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui prévienne de dangereuses interférences humaines sur le système climatique.


75 pays se sont engagés à réduire ou limiter leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. Mais ces promesses, dans le cadre de l'accord de Copenhague, " ne suffiront pas en tant que telles pour limiter le réchauffement sous les deux degrés Celsius ", a averti Yvo de Boer, le secrétaire général de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCCC).

L'après Copenhague

Le Secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a publié mercredi 31 mars 2010 ses rapports officiels sur les résultats de la Conférence de Copenhague de décembre 2009.

C'est la première fois que l'ONU publie un document officiel résumant les engagements des plus grands pollueurs de la planète suite à la Conférence de Copenhague sur le climat.

Le rapport de la Conférence des parties contient notamment  le texte de l'Accord conclu à Copenhague et la liste des 112 parties (111 pays et l'Union européenne) qui ont exprimé leur soutien à cet Accord.

Notons que l'accord de Copenhague à été négocié à l'arraché par une vingtaine de chefs d'Etat dans les dernières heures du sommet, en fixant l'objectif de réduire de deux degrés la hausse de la température de la Terre. Et que cet accord reste néanmoins évasif sur les moyens et les échéances nécessaires pour y parvenir.

L'accord de Copenhague prévoit notamment une aide pour les pays les plus vulnérables de 30 milliards de dollars sur les trois prochaines années (2010 à 2012), pour arriver à 100 milliards de dollars d'ici à 2020.

L'engagement insuffisant des pays contre le réchauffement climatique

Les derniers rapports de l'ONU indiquent ainsi que 75 parties à la Convention ont transmis leurs objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020.

" Ensemble, ces parties sont responsables de plus de 80% des émissions mondiales liées à la consommation d'énergie ", a souligné le Secrétariat dans un communiqué publié depuis Bonn.

41 pays industrialisés ont ainsi partagé avec la Convention leurs objectifs, et 35 pays en développement ont transmis des informations sur les mesures d'atténuation des effets de changements climatiques qu'ils envisagent de prendre au niveau national, à condition de bénéficier du soutien financier et technologique adéquat.

" Il est clair que les promesses mises sur la table sont une étape importante vers l'objectif de limiter l'augmentation des émissions mais elles ne suffiront pas en tant que telles pour limiter le réchauffement sous les deux degrés Celsius ", a cependant  averti le Secrétaire exécutif de l'UNFCCC, Yvo de Boer.

Lire "Lutte contre le changement climatique : objectif moins 2° C"

Les négociations continuent

Le processus onusien continuera avec de nouvelles négociations sur le changement climatique, du 9 au 11 avril 2010 à Bonn, en Allemagne, sous l'égide de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC).

La Bolivie accueillera, du 20 au 22 avril, à Cochabamba, la "Conférence mondiale des peuples" sur le changement climatique avec l'objectif affiché de "donner la voix aux peuples".

Lire "Un sommet alternatif en Bolivie pour avril 2010"

Deux autres sessions de négociations sur le climat sont également prévues cette année. L'une du 31 mai au 11 juin et l'autre du 29 novembre au 10 décembre à Cancun, au Mexique.

Lire "Réchauffement climatique : Cancun accueillera la prochaine conférence des Nations Unies fin 2010 "

" La Conférence sur le climat à la fin de cette année à Mexico doit mettre en place les mécanismes de coopération efficaces pour permettre une accélération significative des actions au niveau national, régional et international afin de limiter l'augmentation des émissions et de se préparer aux inévitables conséquences des changements climatiques ", a souligné Yvo de Boer.

" Il est important de se souvenir que beaucoup des décisions qui auraient permis une action immédiate sur les changements climatiques ont failli de peu être prises à Copenhague ", a souligné Yvo de Boer, estimant que " ce travail peut être achevé à Mexico avec l'adoption d'un ensemble de mesures fortes et équilibrées ".

Combien de temps devra-t-on encore attendre avant que de vraies décisions politiques soient prises contre le réchauffement climatique?!

Un rapport publié en février 2010 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUE) tirait la sonnette d'alarme, estimant qu'entre 2020 et 2050, les émissions globales de gaz à effet de serre doivent être réduites de 48 à 72% et qu'il faut réduire chaque année de 3% ces émissions, un tel scénario n'offrant déjà que 50% de chances de limiter la hausse globale des températures à moins de 2°C...

Emilie Villeneuve

voir les sources de l'infos ONU, Organisation des Nations Unies


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