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Des outils pour construire

Publié le 01 avril 2010 par Objectifcompostage

Suite à un sondage effectué en 2006 dans plusieurs municipalités de notre région sur divers aspects de la gestion des matières résiduelles à la maison, il est ressorti que les conditions les plus favorables à l’adoption d’habitudes de séparation des matières organiques (restes de cuisine et de table) par la majorité des foyers d’une municipalité donnée sont les suivantes :▪  Plan de communication : sensibilisation, informations en réponse aux « pourquoi », « quoi » et « comment »;

▪   Implantation d’un mode de collecte à 3 voies intégré;

▪   Adaptation du service (fréquence de collecte des matières compostables vs enfouissables);

▪   Différentes mesures à saveur plus coercitive, telles des indications très claires sur les bacs quant aux matières acceptées et celles qui ne le sont pas, y compris pour le bac des matières dédiées à l’enfouissement (i.e. découragement à y mettre des matières compostables ou recyclables), ainsi que le recours à des billets de courtoisie.

En résumé, pour implanter avec succès une collecte des matières organiques, il faut donner aux citoyens les connaissances et les moyens qui leur faciliteront la tâche.

Ici dans Lanaudière, nous avons développé une méthode qui a porté fruits jusqu’à maintenant, avec des taux très satisfaisants de diversion de l’enfouissement par la collecte à 3 voies. La communication/sensibilisation continue étant le fer de lance de notre gestion de style clés en main, elle n’en est pas moins appuyée d’infrastructures de tri et transformation de compost et de tri recyclage, d’une solide équipe de répartition/transport et d’équipements (outils) appropriés qui facilitent la manutention des matières résiduelles, tant pour la collecte que pour les usagers.

Les outils les plus récents ayant été mis à la disposition des citoyens sont :

Des outils pour construire
- Le bac roulant séparé, qui existait déjà pour la séparation de divers types de recyclables, mais que nous avons adapté en changeant ses couleurs (le vert et le bleu sont devenus le noir et le brun), son nom (nous l’avons baptisé le bibac) et sa vocation (nous nous en servons pour déposer d’un côté les matières organiques et de l’autre, les déchets). Au départ, le bibac a suscité un peu d’inquiétude, vu la réduction de l’espace destiné aux déchets ultimes, mais après quelques mois, les usagers se sont vite rendu compte qu’en séparant assidûment les matières recyclables et compostables des déchets, le volume de ces derniers diminuait considérablement et que les 180 litres réservés aux déchets suffisent amplement.

Des outils pour construire
- Le minibac de 10 litres, dont nous avons développé une version ajourée, pour préserver l’étanchéité du sac compostable à base végétale, qui contribue grandement à réduire les risques de dégâts et de mauvaises odeurs.

On dit que c’est en forgeant qu’on devient forgeron et, dans le domaine de la collecte à 3 voies, on n’a pas le choix, car tout est nouveau. Dans le nord-ouest de Lanaudière, c’est à force d’expérience que nous en arrivons à réduire l’enfouissement par la mise en place de moyens toujours plus efficaces. Avec le minibac bien accroché à l’intérieur d’une porte d’armoire de la cuisine et son sac compostable, la séparation de nos matières organiques a été grandement simplifiée. La séparation des résidus de table est devenue affaire courante, car grâce aux outils en place, c’est un processus propre, sans odeurs et sans dégâts.

Et vous, avez-vous la chance de profiter d’une collecte des matières compostables dans votre municipalité?


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