Début novembre, Nandigram a connu de nouvelles manifestations encore une fois sévèremment réprimées.
Le 21 novembre, le parlement indien s'est saisi du dossier.
Extraits du quotidien Le Monde du 23 novembre (Françoise Chipaux):
"A l'appel du "Forum de toutes les minorités d'Inde", une coalition de groupes musulmans et bouddhistes, les manifestants entendaient protester contre "les brutalités" du gouvernement communiste, au pouvoir dans l'Etat du Bengale-Occidental, perpétrées dans le district de Nandigram, où des villageois luttent depuis des mois pour préserver leurs terres. Les protestataires dénoncent les actions des cadres du Parti communiste, qu'ils accusent d'éliminer les leaders du mouvement de défense des terres. Depuis le début de cette crise, 34 personnes ont été tuées à Nandigram, dont six au début du mois.
Ajoutant à la colère des manifestants, le ministre en chef du Bengale-Occidental, dont Calcutta est la capitale, Buddhadeb Bhattacharjee, a "moralement et légalement justifié" l'action armée des militants de son parti, impliqués dans les heurts avec les villageois, affirmant : "Nos membres ont réagi par désespoir." Le district rural de Nandigram, dont la population est à majorité musulmane, connaît des troubles incessants depuis la décision du gouvernement, annulée en mars, d'y établir une zone économique spéciale de 9 000 hectares incluant un chantier naval et une usine pétrochimique"