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Il est vicieux et fier de l'être

Publié le 03 avril 2010 par Taomugaia

9782021011654

Denis Podalydès, c'est un acteur, un metteur en scène, un scénariste français, qui connait un succès d'estime. Ce n'est pas une star, non plus une vedette de ciné. Disons qu'il a la cote, pour faire simple.
Denis Podalydès adore la corrida. A un point tel qu'il en jouirait presque dans son bénouze à la vue d'un toro supplicié.
Il bande vraiment pour ce spectacle. Cette passion dévorante l'amène jusqu'à des conduites obsessionnelles.
Je suppose qu'il doit assumer totalement cette perversité (je te rappelle qu'un pervers, c'est un individu qui prend du plaisir à la souffrance de l'autre) car il a pondu un bouquin pour la dévoiler au grand public.
"La Peur Matamore", que ça s'appelle.
Je ne l'ai pas lu. Je ne l'ai pas acheté bien sûr. Je préfèrerai être pendu par les paupières que de filer un seul euro à ce type et son éditeur (Le Seuil).
Très professionnels sur le coup, nos amis du CRAC ont lu cette daube, eux. Ils n'ont pas été décus du voyage. C'est consternant.
Même teinté d'autodérision, ce texte révèle en fait un personnage carrément déséquilibré, pas au second degré, non, au premier...Et fier de l'être.
Un extrait :

"[...] Alors revient au galop le taureau en furie, baisse la tête, plonge sa corne dans le cou dénudé, offert du cheval. Énorme trou, jet de sang. Œil fou du cheval. Hennissement aigu. Le taureau y retourne. Masse noire fouillant la masse brune. On tire sur sa queue. Cris dans l’arène.
On parvient à sortir le taureau de là, qui réclame sa part, veut finir sa besogne, voir son adversaire bien mort. On coupe la giclée de sang avec une serviette, qui devient rose puis toute rouge. On la fourre toute rouge en pelotonnée dans la blessure qui l’engloutit. Une autre serviette, pareille.
C’est épuisant à voir ; morbidité passionnée ; mon visage de bout en bout est plissé comme celui de ma mère quand elle découpait la viande au couteau électrique.
Sentiments violents, bizarres, exaltés. Je n’ai aucune fierté à voir ça, mais je me sens poindre une frénésie d’orgueil, comme si on m’attaquait injustement, et que je devais me défendre contre tous."

La suite, c'est sur le site du CRAC : http://www.anticorrida.com/actualites/podalydes-la-honte


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