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Humanisme écologique : le flower power dans ta gueule

Publié le 05 avril 2010 par H16

J’ai parlé à plusieurs reprises, dans ces colonnes, de la République Populaire du Bisounoursland, en pointant la douceur et la gentillesse haineuses dont elle sait faire preuve pour asservir le citoyen et le contraindre à des fêtes colorées, joyeuses et totalement écervelées pour oublier le caca dans lequel il s’enfonce à force de déresponsabilisation espiègle. Un autre aspect de cette République bananière est son écologisme de combat, ouvertement affiché : tout, absolument tout, sera fait pour parvenir à la protection ultime de la Nature contre le fléau humain…

Une application concrète de ce principe sous-jacent au bisounoursisme de combat est visible, tous les jours un peu plus, dans l’actualité.

C’est ainsi qu’on découvre, mi-stupéfait, mi-consterné, mi-attristé – je sais, ça fait 150%, mais l’indignation fait sortir hors de soi à 50% – qu’un groupe de Fluffies* n’a rien trouvé de mieux à faire de ses longues journées d’hiver que d’assigner Ikéa en justice pour sauvegarder l’existence d’un petit lézard local.

(* Pour rappel, un Fluffy est ce gentil écologiste extrémiste, personne cohérente qui souhaite de façon décontractée la mort de son prochain dans de longues souffrances pour assurer une descendance nombreuse aux otaries, baleines et autres crustacés au détriment de sa voisine de palier dont il sait pertinemment qu’elle ne trie pas ses déchets, cette vieille radasse.)

Lorsqu’on est un gros employeur avec des moyens financiers et qu’on est, un minimum, respectueux des lois en vigueur et de son image de marque, l’idée lorsqu’on s’installe sur un nouveau site est donc de faire l’ensemble des démarches requises pour que tout se passe bien.

Dans la plupart des pays civilisés, démocratiques et pas trop corrompus, le fait de bien respecter ces démarches évite de s’exposer ensuite à des poursuites. Dans une République Démocratique & Populaire, c’est un peu différent dans la mesure où l’insécurité juridique, fiscale et écologique expose n’importe qui à n’importe quel changement dans la loi, au caractère irascible des groupements de pression qui s’empresseront de mettre tout un tas de bâtons dans les roues pour montrer qu’ils existent et justifier ainsi les tombereaux de subventions dont ils s’abreuvent de façon directe ou indirecte.

Dans le cas qui nous occupe, Ikéa a donc – bêtement, je dois dire – suivi l’ensemble des contraintes administratives et environnementales qu’on lui imposait pour bâtir son site logistique à Fos-Sur-Mer. Bien mal lui en a pris puisqu’ainsi, il exposait clairement le flanc à toutes les rodomontades écologistes qui lui reprochent maintenant de massacrer des petits lézards, des oiseaux et des plantes vertes.

Le fait, bien sûr, que Ikéa paye des taxes et impôts, qu’il emploie de nombreuses personnes sur son site, tant pour le construire que pour le maintenir et en assurer le fonctionnement, tout ça passe évidemment au-dessus de la tête de ces gentils sauveurs de psammodromes.

Pti lézard à la con

Vous ne savez pas ce qu’est un psammodrome ? C’est normal : tout le monde, à l’exception de quelques hurluberlus, s’en cogne vigoureusement. Et tout le monde a raison.

Certes, détruire la faune et la flore exprès, pour le plaisir de détruire et casser, est stupide et ridicule. Mais dans cette histoire, on n’est pas dans ce cas là : Ikéa a réalisé moult études d’impact, et paye grassement – 1.7 millions d’euros, tout de même – pour compenser les éventuels dégâts causés. Eh bien ça ne suffit pas : on va lui reprocher de n’en avoir pas assez fait (le mouton est trop laineux pour qu’il soit laissé à gambader).

En réalité, à force de lois idiotes, de jugements ridicules et de lobbying écologiste belliqueux, qui placent systématiquement les petites plantes, les petits reptiles et les petits oiseaux au-dessus des activités humaines, il n’y aura plus lieu d’avoir des activités humaines du tout.

Si les lois « écologistes » qui sont d’application actuellement étaient passées il y a 10000 ans, il n’y aurait pas d’aéroports, d’autoroutes, de métros, d’installations électriques, de téléphone, d’eau courante. Il n’y aurait aucune technologie, pour être clair. L’humanité en serait encore à lutter contre la gastro et le scorbut, et l’espérance de vie serait ridicule et probablement de l’ordre de 20 ans. D’ailleurs, les gentizécolos ont cette tendance à naturellement oublier que sans la technologie, sans la domination de l’homme sur la nature, la plupart d’entre eux ne seraient pas nés, ou n’auraient tout simplement pas atteint l’âge adulte.

La nature, loin d’être une créature chétive et tremblante devant les poings fermés, puissants et bagarreurs d’une Humanité destructrice, est en réalité une force qu’il faut tous les jours combattre pied à pied pour arriver, simplement, à survivre. Relâchez la bride, quelques années, et les coûts s’en font douloureusement sentir.

Et je ne parle pas, ici, d’une éventuelle fermeture d’Ikéa, qui jetterait quelques centaines de chômeurs de plus dans les bras « nourriciers » et voluptueux de Paul Employ, ce charmant escort-boy généreux dans sa distribution de maladies vénériennes.

Non. Je parle de personnes qui, grâce aux actions idiotes, intempestives et répétées de ces insupportables écologistes de combat, finissent par mourir, purement et simplement. Et pas une ou deux, mais plutôt des centaines. Des milliers, même.

Je passerai pudiquement sur le cas, relaté ici, qui traîne depuis plus de trente ans, du DDT, et qui aura coûté la vie de millions d’êtres humains. Bravo les Fluffies.

Plus récemment, il y a le cas symptomatique de la Nouvelle-Orléans, et de l’ouragan Katrina. Un bilan supérieur à 1800 morts, qui auraient pu largement être évités si ces mêmes associations d’abrutis verdoyants n’avaient pas placé la survie de quelques animaux au-dessus de celle de leurs frères humains.

La vie de 1800 personnes, chiffre effroyable si l’on y réfléchit bien (c’est trois fois Oradour-Sur-Glane, hein), ce n’est rien si l’on doit sauver quelques poissons. Alors, construire des digues qui auraient protégé les premiers au détriment des seconds, c’est non. Surtout pas. Il ne faut pas : c’est mal.

Oh certes, on pourra toujours arguer que ces digues n’auraient peut-être pas protégé ces humains. Oui, mais elles auraient peut-être pu, d’une part, et d’autre part, les zélés zécolos sont bien les premiers à brandir le Principe de Précaution ! Que n’en usent-ils pas pour aider leurs congénères ?

Bah non : l’écologie, ça sauve les phoques, ça sauve les thons ou les hérons cendrés. Mais pour les Africains qui se font piquer par des moustiques et en meurent, c’est « Démerdez-Vous« . Pour les pauvres de la Nouvelle-Orléans, c’est « Tant pis bien fait« .

Je ne serai même pas étonné qu’un jour, on apprenne que le renforcement des digues devant la Faute-Sur-Mer n’a pu avoir lieu, entre autre, pour des raisons de lois littorales et écologiques, ou pour sauver un petit lombric argenté ou une grenouille sauteuse… L’Etat, trop content de ne pas avoir à remplir ses obligations de protection, n’aura pas eu à se faire prier pour laisser les constructions existantes se détériorer lentement.

Mais ce qu’il y a de bien plus inquiétant, dans tout ça, c’est la violence maintenant de moins en moins contenue dans les appels des associations soi-disant écologiques : non seulement, il faut sauver les petites araignées bigarrées, mais en plus, si on peut cogner un peu les humains autour ou écraser de taxes les méchants bipèdes, c’est encore mieux.

Là encore, on va se dire : ahlahlala, ce h16, il exagère encore. Tsk tsk tsk.

Bah non, même pas !

Par exemple, on trouve facilement des appels effrayants de Greenpeace, où la violence n’est pas masquée, et où certaines phrases font dangereusement penser – comme disait il y a quelques jours la Tartine au Brie – à d’autres époques et d’autres méthodes :

Nous devons les frapper là ou ça fait mal. Le temps est venu pour la désobéissance civile de masse via le pouvoir de nos votes, de nos impôts, de nos porte-monnaie, et plus encore.

Les canaux habituels ont échoué. L’heure est venue de la désobéissance civile de masse, pour couper l’oxygène financier au négationnisme et au scepticisme. Si vous êtes de ceux qui pensent que c’est non seulement possible mais aussi nécessaire, contactez nous. Parlons de ce à quoi ressemblera cette désobéissance civile de masse. Si vous êtes de ceux qui avez passé vos vies à miner une législation progressiste sur le climat, à financer de la science pourrie, à alimenter des débats bidons à propos de fausses solutions, et à réduire à coups de trique des gouvernements démocratiquement élus à la soumission, alors écoutez ceci :

Nous savons qui vous êtes. Nous savons où vous habitez. Nous savons où vous travaillez.
Et nous sommes nombreux, mais vous êtes en petit nombre.

Rassurant, non ? Ce ne serait pas issu par Greenpeace, le mot « climat » n’apparaîtrait pas, et si cela était estampillé FN ou NPA, prendriez-vous le message avec le même détachement ?

Oui, la rhétorique est la même : les graines de fachos sont, là encore, présentes. Et le fait qu’en réalité, la masse est de plus en plus nombreuse à se détacher des lubies écolos n’est pas étranger au regain d’agressivité de ces mouvances ; les dernières demandes consternantes de 400 « scientifiques » pour que la politique se mêle de science, histoire d’écarter toute dissidence, tout débat, et faire taire les outre-penseurs, illustrent fort bien l’esprit délétère qui anime ces Sauveurs de Gaïa. La réponse posée, d’un Courtillot par exemple, semble à la fois nécessaire et impuissante à endiguer le flot de conneries partisanes que, chaque jour, un Foucart ou un Huet déversent dans leurs opuscules sur-subventionnés respectifs.

Humanisme écologique : le flower power dans ta gueule
Maison Foucart & Huet, Tripes et Volailles

Ces gens là font des morts, par millions, par action ou par omission. Ces idées, littéralement, tuent. Ces comportements, visiblement, ostracisent, séparent, divisent, provoquent la violence.

Le Flower Power s’est progressivement muté, au contact de la puissance politique, en Flower Power Dans Ta Gueule, et Que Périssent Les Faibles.


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