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Une bonne amitié, ça sent des pieds

Publié le 05 avril 2010 par Livmarlene
Une bonne amitié, ça sent des pieds

L’amitié, c’est comme les fleurs. Il y a celles qui durent autant qu’un bouquet de roses coupées que l’on met dans un vase avec de l’eau et un petit sachet prétendu les faire tenir plus longtemps.

Et il y a celles en pot, qu’on a pris la peine de planter dans une terre riche, une terre qui sent bon le compost, le fumier, bref la m....

Le bouquet ne tarde pas à révéler les promesses mensongères du petit sachet. Certes, les roses étaient belles, elles exhalaient un parfum délicieux quand on les a sorties de leur papier cristal, mais rapidement, des pétales commencent à tomber, les fleurs baissent la tête, perdent leurs couleurs, l’eau verdit et il n’y a plus qu’une chose à faire : attraper le bouquet et le fiche à la poubelle, en prenant garde de ne pas se piquer avec les épines qui elles, sont aussi acérées qu’à l’éclosion des charmants boutons.

Le pot, de son côté, fait son petit bonhomme de chemin. La plante ne se porte pas si mal, des fleurs continuent d’éclore tandis que les plus anciennes sèchent et tombent. Evidemment, il faut accepter quelques petits compromis pour cohabiter avec le végétal : contrainte d’arrosage régulier, lequel sous-entend la présence d’une petite coupelle sous le pot, faute de quoi, comme un nourrisson, la plante va s’oublier sur la jolie table du salon qu’elle est sensée décorer, laissant en souvenir une auréole tenace. De plus, suivant l’espèce que l’on a choisi, il arrive que l’on soit confronté à une petite susceptible, qui ne se plaira pas là où on l’a mise, pas assez de lumière, trop de courant d’air, quand ce n’est pas la fréquence ou la quantité d’arrosage qui est en cause. En résumé, la petite plante en CDI est loin d’être une facile à vivre. Il faut s’en occuper, être attentif à ses besoins si l’on veut lui éviter de connaître le même sort qu’un simple bouquet de fleurs coupées.

Mais ça en vaut la peine. Quand on maintient une plante en vie, enfin je sais pas pour vous, mais moi, c’est comme ça, on se sent tout fier, doué. Et même si un bégonia, c’est pas très bavard, on est moins seul de l’avoir. Quand il nous fait une fleur, c’est comme un cadeau. C’est, j’ose le dire, un retour d’affection.

Alors si l’on en revient à l’origine de ma métaphore, pour aimer, être dans le vrai, s’inscrire dans la durée, ressentir autre chose qu’une satisfaction éphémère, pas le choix, il faut que ça sente un peu la terre mouillée, qu’il y ait une coupelle pas très jolie.

Dernièrement, j’ai ressenti qu’une personne proche n’acceptait pas ma coupelle. J’en ai été blessée. Sur le coup, plusieurs de mes fleurs sont tombées. Puis j’ai retrouvé mon équilibre, en me contentant de ce que d’autres personnes m’apportent, pour de vrai.

Car il y en a qui m’ont toujours prise telle que j’étais, avec ma tendance à fuir souvent du pot (petite vessie), avec toutes les feuilles que je perds (mes cheveux noirs) et qui ne font pas toujours très propre dans un intérieur moderne. A celles-ci je dis merci. Et à celle qui m’a déçue, je dis aussi merci, car elle m’a appris que l’on ne devait jamais rien tenir pour acquis ou définitif. Ouais, il fait beau donc j’ai envie de tirer du positif... Pourvu qu’il ne pleuve pas demain !


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