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Preview : Vanquish, le Japon à l'assaut de Gears of War

Publié le 05 avril 2010 par Guls
Preview : Vanquish, le Japon à l'assaut de Gears of War
S'ils n'ont pas sorti que des jeux à succès, les développeurs japonais de Platinum Games ont assurément marqué leur temps avec des titres tels que Mad World ou Bayonetta. Lorsqu'ils annoncent leur retour sur le devant de la scène, c'est à nouveau aux côtés de Sega, et cette fois pour s'attaquer à Gears of War dans un jeu de tir à la troisième personne baptisé Vanquish. Que nous préparent les doux-dingues de Platinum à l'autre bout de la planète ? Petit aperçu...
Les russes, encore...
Vanquish se déroule dans un futur hypothétique où la guerre froide se serait un peu réchauffée. L'URSS a ainsi mené une opération militaire de grande envergure afin de capturer un satellite américain, puis de l'utiliser afin de pulvériser la ville de San Francisco. New York est seconde sur la liste, et c'est vous qui êtes envoyé par les Etats-Unis sur le satellite afin d'aller les empêcher de pulvériser cet autre symbole de l'amérique.
Vous êtes Sam, un super-soldat américain blasé par des années de guerre et très inspiré d'un certain Solid Snake (de l'aveu même des développeurs), et votre meilleure arme dans ce combat est l'Augmented Reality Suit, une super-armure qui vous permettra d'encaisser les coups et d'en donner, d'augmenter votre vitesse, et bien d'autres choses. Bref, quand Power Rangers rencontre Gears of War, on est bien chez Platinum Games.
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Plus Power que Ranger
Quand on parle de jeu de tir à la troisième personne, GoW est définitivement la référence, mais les développeurs cherchent à s'en détacher : Vanquish est un jeu d'action frénétique et rapide, et cela grâce à l'A.R.S. Cette armure a ainsi différents modes : le "Boost" fait apparaître des réacteurs aux pieds de Sam, lui permettant de se déplacer à vitesse fulgurante et de percuter obstacles et adversaires violemment, le "Slowdown" donne l'impression de ralentir les ennemis comme un "Bullet Time", un autre mode permettant de sauter extrêmement haut, etc.
Si l'action reste basée sur le fait d'être planqué à couvert et d'abattre les ennemis, les différents modes de l'armure y apportent un dynamisme important et une vitesse que l'on a déjà connu dans Bayonetta. Autre marque de PlatinumGames qui change la donne : Vanquish a du style. On peut certes apprécier l'ambiance "100% testostérone" de Gears of War, dont Vanquish reste assez proche, le jeu de Platinum s'accroche aux clichés et s'en sert pour faire rire, tandis que certaines cascades n'auraient rien à envier à Just Cause 2, comme celle où Sam abat un robot ennemi d'un énorme coup de pied amélioré. On est ici pour se défouler et pour s'éclater, Vanquish est un jeu d'arcade parce que parfois, le réalisme : c'est chiant.
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Bioman contre Goldorak
A l'heure où les avancées de l'IA ont mis des ennemis "humains" partout, tous les adversaires que vous combattrez dans Vanquish sont des robots, dans la plus pure tradition japonaise. Les développeurs ont toutefois travaillé dure pour dépasser le cliché des robots ennuyeux à combattre, et l'IA de ceux-ci est tout aussi développée que s'il s'agissait d'ennemis humains. Certains des plus imposants de ces robots, comme des bipèdes géants, sont d'ailleurs pilotés directement par des humains que l'on pourra abattre dans leur cabine, tandis que d'autres, très inspirés de Terminator, n'ont de mécanique que la précision avec laquelle ils abattront vos coéquipiers.
Bien que se présentant comme un shoot à la troisième personne, Vanquish tient beaucoup du beat-them-all par certains éléments de son gameplay, la présence de différents types d'ennemis demandant une adaptation de tactique et l'utilisation de différentes armes, et bien sûr les très japonais combats contre les boss qui demandent de tirer à des points précis puis se finissent en Quick Time Events spectaculaires.
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La technique au service du style
Graphiquement, Vanquish s'annonce tout à fait correct et utilise le moteur qu'on a déjà vu dans Bayonetta. Les ennemis gigantesques ne devraient rien avoir à envier à God of War et les effets de lumière sont pour beaucoup dans l'ambiance futuriste. Qu'en est-il de la difficulté alors ? Celle-ci ne devrait pas être trop élevée car, selon les développeurs, dans Vanquish, le but n'est pas de vaincre les ennemis mais de les abattre avec style. De nombreux autres éléments semblent avoir été simplifiés pour que les joueurs aillent droit au but : du combat rapide, violent et impressionnant.
Cette démarche est louable, mais on ne peut toutefois s'empêcher de penser qu'après l'échec commercial de Mad World et la sortie du ultra-hardcore Infinite Space sur DS, le million d'exemplaire vendu par Bayonetta n'est pas suffisant et que les développeurs ont alors dû se tourner vers quelque chose d'un peu plus grand public. Egalement, Vanquish est assez peu innovant tant sur son gameplay que sur sa mise en place, et on le considèrera plus comme un rassemblement de bons éléments déjà vus que comme un titre qui changera la face du monde vidéo-ludique à jamais. Autre petite déception : aucun mode multijoueurs n'est prévu pour l'instant.
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Conclusion
Après les trois "OVNI" que nous a sorti Platinum Games depuis sa création, on aurait pu s'attendre à quelque chose de plus révolutionnaire de la part de Vanquish. Rassemblant un gameplay déjà éprouvé mais accéléré au centuple, le nouveau titre a définitivement une identité japonaise et peut se définir simplement : un jeu d'action-shoot défoulant et grand spectacle. Aucune révolution à l'horizon, mais probablement un excellent jeu pour se vider l'esprit, à l'instar d'un bon vieux blockbuster américain qui, s'il n'apporte rien au genre, fait toujours beaucoup d'entrées et plait au public. Vanquish n'est pas le messie et ne renversera pas Gears of War, mais il est bien parti pour être un bon titre, et c'est déjà pas mal.

Sources : Edge, JeuxVideo.com, Sega

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