(Réflexion)
Regardons différemment la récente étude de l'Insee sur les revenus et les patrimoines des ménages.
D'abord, il est dit que les indicateurs classiques d'inégalités restent stables. L'inégalité ne s'accroît pas en moyenne. Bonne nouvelle.
Ensuite, que les riches à 500.000 euros de revenus passent 6.500 à 11.000. Bonne nouvelle ! Le seul voeu relatif au progrès social qu'on puisse exprimer, c'est que, demain, tous les smicards et rmistes ou rsaistes gagnent cette somme ; c'est sans doute très ambitieux, mais l'augmentation du nombre nous dit que c'est possible. Pire, à cette vitesse-là (qui bien sûr n'est en fait que très ponctuelle), dans 15 ans, nous serions 10 millions à gagner ces sommes.
Enfin, la source de l'augmentation de richesse n'est pas le salaire mais le patrimoine.
Je milite ici pour qu'on bascule dans une société patrimoniale et qu'on quitte la société de répartition. Les faits m'encouragent. Demain, l'ouvrier de l'usine française n'a aucune chance de devenir riche ; mais actionnaire du CAC 40, propriétaires de biens immobiliers, il pourra compléter (largement ?) ses revenus du travail.
Mais comment se constituer un patrimoine en étant ouvrier pauvre ? L'Etat pourrait constituer ce patrimoine pour chacun avec comme compensation la baisse des aides diverses.
Utopique ? J'ai lu le chiffre de 500 milliards d'euros de prestations sociales par an (30% du PIB). Si l'on dotait chaque enfant né en France d'un capital de 100.000 euros, ça ne coûterait que 80 milliards d'euros an. Avec 100.000 euros insaisissables et indépensables hors patrimoine immobilier (bien durable, c'est-à-dire devenir propriétaire de son logement), on supprime les aides au logement et les niches fiscales. Ainsi, sur son smic, personne n'a plus de loyer à déduire même hlm ; ça change la vie !
cajj