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Que sont les entrepreneurs devenus ?

Publié le 12 février 2010 par Squareinfo

« L’individu en question ne fait pas preuve d’esprit d’équipe », est le langage codé utilisé dans le monde des établissements financiers pour désigner celui qui fait preuve de probité et désapprouve les tentatives de fraude. (in http://www.pauljorion.com/blog/?p=7179).
En ce mois de Février tombent les résultats annuels des « grand groupes » industriels , mais aussi ceux des PME-PMI des différents secteurs de notre économie. Sans surprise, ces résultats seront mauvais, à l’exception notable des banques et des sociétés « donneurs d’ordres » dont la réputation est mondiale.
Quels enseignements peut-on en tirer ?
Haro sur le « capitalisme sans morale » ! Sus aux « traders fous » ! Guerre au « paradis fiscaux » ! A mon sens, la crise a surtout souligné le gouffre qui sépare l’éthique entrepreneuriale affichée de la vie réelle en entreprise.
Les managers et les chefs d’entreprises n’ont de cesse que d’accroître sans fin (durablement?) la productivité des salariés (ouvriers et agents de maitrise) en s’appuyant sur des méthodes d’organisation qui ne font jamais leurs preuves en vérité. Le 5S japonais ou le Lean Management à l’américaine sont souvent appliqués sans critique préalable. Au vue de l’état des économies américaine ( le président Obama a déclaré récemment que le chômage ne baisserait pas de manière significative avant 2020 ) et japonaise ( l’économie du Japon est au plus mal selon les critères libéraux), on est en droit de se demander si ces modèles d’organisation sont vraiment efficaces. Les industriels français ont pour stratégie officielle, bien que non publique, de ne pas embaucher plus de 50% de CDI afin de pouvoir gérer le flux humain comme variable d’ajustement en temps de crise. La recherche de la sacro-sainte excellence est devenu un leitmotiv dans le discours des gestionnaires , alors que ce but n’a rien de réaliste ou même de concret. Il ne suffit plus de bien faire son travail, il faut être parfait, faire un sans-faute. En êtes-vous capable ?
Si vous prenez le temps de survoler les sites internet des grands groupes industriels, vous vous rendrez compte que tous mettent en avant la formidable « culture » d’entreprise qui les caractérise , et ô combien sont heureux leur « collaborateurs ». On se demande bien pourquoi aucun n’officialise le turnover annuel de ses salariés ! Chaque salarié est responsable de sa tâche mais ne doit en aucun cas se sentir soutenu par ses collègues. Les systèmes de notation absconds, dont souvent dépend la prime du salarié, cherche a faire se déliter le lien social (échange / critique / aide / don) au sein du groupe.
Si les valeurs humanistes dont se parent les entrepreneurs sont réelles , alors je leur suggère quelque chose de simple à réaliser:
SOYEZ ASSEZ AIMABLE D’INDIQUER LE SALAIRE AUQUEL VOUS EMBAUCHEZ LORSQUE VOUS PUBLIEZ DES RECHERCHES D’EMPLOI !
Nous aurons tous ainsi la certitude que vous mettez un prix à notre savoir , et nous n’ aurons plus l’impression désagréable que si vous pouvez donner moins que ce que nous méritons, vous sauterez sur l’occasion……


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