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les deux stades en quart de finale de H CUP

Publié le 08 avril 2010 par Guilloubo

les deux stades en quart de finale de H CUPStade Toulousain - Stade Français, c’est le match de rugby des quarts de finale de H CUP qui se jouera dimanche à 17 h 30 au Stadium de Toulouse. Depuis hier et jusqu’à l’heure du match, les deux équipes se préparent à huis clos. La préparation d’avant match, c’est avant tout une stratégie de jeu. Comme une partie de jeu d’échec, jouer sans se découvrir en essayant de contrer l’autre.

les deux stades en quart de finale de H CUP
Le dialogue est aujourd’hui tourné vers une communication des entraîneurs à ne pas dire n’importe quoi, mais avant tout que l’adversaire est imbattable, tout le monde est méfiant ou fait semblant d’être méfiant pour ne pas annoncer une éventuelle désillusion. Les deux équipes ont joué l’une contre l’autre il y a un mois. Toulouse l’avait emporté 29 à 0 Stade de France. Mais le club parisien vient de battre l’ASM Clermont. « La coquille reste fragile » pour Jacques Delmas. « Ce n’est plus la même équipe » pour Guy Novès. En somme, parce que Paris s’est redressé, Toulouse reste aux aguets. Voici les interviews des deux entraineurs de Toulouse et Paris avant le grand match de H CUP.

Guy Novès, manager du Stade Toulousain

: « Ce qui nous tracasse, c’est davantage la qualité actuelle du Stade Français que le Stade Français lui-même »

Guy Novès : « Dimanche, on va affronter la vraie équipe du Stade Français »

Un affrontement franco-français en quarts de finale, cela vous inspire quoi ?

Ce n’est pas la première fois. On est habitué à jouer des équipes françaises en Coupe d’Europe. On est surtout conscient que c’est un quart de finale et on ne va pas se polluer avec l’idée que c’est un club français qu’on affronte dans le cadre de la Coupe d’Europe. Ce qui nous tracasse, c’est davantage la qualité actuelle du Stade Français que le Stade Français lui-même. C’est une équipe revancharde.

Vous faites allusion au 29-0 ?

C’est une équipe totalement retrouvée. Les blessés sont rentrés et ils ont stabilisé les fondamentaux. Les Parisiens ont retrouvé le moral après leur victoire contre Clermont. Paradoxalement, c’est ce qui pouvait arriver de mieux : avoir ce genre de match pour rester éveillé.

Y a-t-il, dès lors, à tirer des enseignements de cette dernière victoire au stade de France sachant qu’il manquait à Paris tout le flanc droit de la mêlée ?

Nous savons très bien que la dernière fois que nous avons gagné à Paris, nous avions joué contre une équipe amoindrie. On ne s’est d’ailleurs pas gargarisé de cette victoire. On a évité de fanfaronner. J’avais dit à l’époque qu’on avait joué les charognards (1). Dimanche, on va affronter la vraie équipe du Stade français, celle qui est capable de gagner des titres.

Et on a l’habitude de dire qu’avec le Stade Français, c’est toujours un match particulier…

Avec le Stade Français, c’est toujours une dimension différente. Les hommes ont envie de se transcender. C’est une première finale de saison.

Recueilli par Ph. Lauga

(1) Le manager général avait déclaré dès la fin du match, le samedi 6 mars : « Les Parisiens ne sont pas trop bien en ce moment. On a fait les charognards. On est venu profiter de la situation. »

Stade toulousain : encore et toujours l’infirmerie…

« Aujourd’hui, les blessés sont toujours blessés » a déclaré Guy Novès. Ce qui signifie qu’il faudra attendre avant de savoir si Romain Millo-Chluski, Jean-Baptiste Elissalde, Yann David sont susceptibles d’intégrer le groupe qui affrontera Paris dimanche. De ces trois joueurs, seul le deuxième ligne toulousain a repris l’entraînement lundi. Pour Cédric Heymans, les nouvelles sont rassurantes.


Jacques Delmas : « Ce que je redoute ? Le banc toulousain »

Jacques Delmas, co-entraîneur du Stade Français : « Dès qu’ils commencent à mettre leur rugby en place, qu’ils retrouvent un peu de leur sérénité, ils sont redoutables »

Le 0-29 du 6 mars face au Stade Toulousain au Stade de France est-il plutôt mauvais ou plutôt bon psychologiquement pour vous à la veille de ces retrouvailles ?

« Dans un premier temps, évidemment, ça a été très mauvais. Nos petites certitudes ont volé en éclats et moi, personnellement, j’y ai laissé une partie de ma tête… En plus, derrière, on a pris une « branlée » à Perpignan… Samedi, nous avons réagi mais la coquille reste fragile »

Précisément, comment qualifier ce succès sur Clermont le week-end dernier : s’agit-il d’un coup d’orgueil, d’une belle rébellion ou d’un déclic ?

« Nous le saurons dimanche soir, aux alentours de 19 heures… »

Ce match face au Stade, que représente-t-il : pour le groupe ? pour le club ? pour vous ?

« Pour le groupe, j’espère que ce sera le moyen d’effacer l’humiliation du Stade de France devant 80 000 personnes. Pour le club, c’est la possibilité de vivre une fin de saison excitante… Quant à moi, j’espère qu’il ne s’agira pas de mon jubilé avec le Stade Français, sachant que quoiqu’il advienne, je ne serai plus là au terme de la saison (1) »

Que redoutez-vous le plus chez vos adversaires ?

« Il y a tellement de choses à redouter chez eux !… J’ai vu leur première demi-heure contre les Biarrots il y a dix jours… Dès qu’ils commencent à mettre leur rugby en place, qu’ils retrouvent un peu de sérénité, ils sont redoutables. Ensuite, tout le monde connaît leur arme absolue : la mêlée. Et puis, avec Picamoles, ils peuvent faire mal dès le premier temps de jeu, sur le premier rideau défensif de l’adversaire, ce qui leur permet d’enchaîner ensuite avec efficacité. Mais, ce que je redoute par-dessus tout au Stade Toulousain, c’est le banc. »

Recueilli par J.-P. Oyarsabal

(1). Max Guazzini, le président, a déjà fait appel pour la prochaine saison à l’Australien Michaël Cheika (Ex-Padoue, Randwick, Castres, CASG) actuellement manager du Leinster.

Paris : encore et toujours l’infirmerie…

Sylvain Marconnet, légèrement touché, samedi face à Clermont, sera bien de la partie, dimanche, côté parisien, tout comme Szarzewski. En revanche, l’incertitude demeure au sujet de Papé (entorse à une cheville, absent depuis un mois et demi), Leguizamon (petite entorse au genou droit) et Arias (contusion au genou droit).

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