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La faute à qui ?La tempête XINTHIA vient de s’abattre sur...

Publié le 01 mars 2010 par Joverges
La faute à qui ?
La tempête XINTHIA vient de s’abattre sur la Vendée amplifiée par un très fort cœfficient de marée.
La désolation est immense, la douleur surtout !
Il faut donc agir au plus vite. Et dans ces cas-là, on sait pouvoir compter sur les médias. Et on a raison car ils entrent aussitôt en action.
Comment ?
Comme d’habitude, en désignant des responsables.
Tout observateur de base au raisonnement primaire pourrait penser que la responsabilité de la catastrophe incombe au vent et aux marées… voire à l’influence de la lune.
Pour les journalistes, non ! Il faut trouver des responsables. Que dis-je des responsables, des coupables ! C’est cette désignation qui permettra de gloser et de causer sans fin à grand renfort d’interviews, de sondages, d’appels téléphoniques des auditeurs. C’est cette désignation qui permettra d’occuper les antennes et les colonnes pendant des jours. C’est cette désignation qui permettra à la "presse justicière" de se donner le beau rôle de chevalier blanc de la société.
Alors on accuse les digues ou plutôt les pouvoirs publics qui n'ont pas fait les bonnes digues, on accuse les assurances qui ne vont pas assez vite ou plutôt les pouvoirs publics qui ne prennent pas à temps les bonnes décisions, on accuse les secours ou plutôt les pouvoirs publics qui n'accordent pas assez de crédits…
Se serait-il s'agit d'inondations, ce serait la faute aux pouvoirs publics qui "ont laissé construire" dans des zones inondables. Un tremblement de terre ? les pouvoirs publics "ont laissé construire" sans normes antisismiques. Un incendie ? les secours sont arrivés trop tard. Un crime même ? les juges l'ont relâché trop vite…
Mais l'essentiel est d'accuser ! Et à tout hasard d'accuser l'Etat. Car lui, en effet, peut payer. Il a plein d'argent pour ça… et si au passage on peut mettre deux ou trois personnes en garde à vue, ça permettra de causer plus longtemps.
Le ressentiment, la rancœur, le désir de vengeance, la haine même, ne remplacent pas la douleur. Ils l'entretiennent même. Messieurs les journalistes, pensez aux victimes plus qu'à vous-mêmes… et vous vous rapprocherez de ce que doit être votre métier.

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