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Quelle partie de « N O N » est-ce que tu ne comprends pas ?!?!?

Publié le 27 novembre 2007 par Lecelibataire
Combien de fois faut-il dire à quelqu’un qu’on ne veut pas lui parler ? Poser cette question, c’est déjà y répondre ! En effet, à partir du moment où on dit « Non ! », agrémenté (au choix) de bonnes raisons, de formules de politesse, d’enrobages sociaux, … donc à partir du message clair signifiant je-met-fin-volontairement-et-sans-retour-a-nos-échanges, si on « succombe », on se retrouve alors à dire ad-nauseum à quelqu’un qu’on ne souhaite plus lui parler. Ce concept, je le connais par cœur. Et, habituellement, je m’y débrouille plutôt bien. Evidemment, quelques vendeurs d’assurances, d’aspirateurs ou de thermopompes (des experts !) arrivent parfois à me déstabiliser et m’entraîne dans une spirale de NON-j’ai-dit-NON mais … c’est rare …

Et il y a … hum … Chose. Pourquoi « chose » ? Parce que, somme toute, ça lui va bien. Le mystère qui l’entoure, le brouillard qui s’épaissit, la somme de tous les inconnus font de lui un objet humain, difficilement descriptible.

Chose, donc, m’a abordé par courriel il y a … ouf … 6 ou 8 mois. Le début serait bien long à expliquer et plus ou moins intéressant. Laissons donc faire le pourquoi-du-comment.

Dès le départ, Chose est drôle, spirituel. Il écrit bien et sait piquer ma curiosité. Chose m’intrigue.

Petits échanges ici et là ; questions piquantes et tentatrices ; réponses rigolotes.

Et bien sûr, un jour, l’envie de mettre un visage, une voix, un être réel sur la virtualité. Madame propose, Chose dispose - ou plutôt s’échappe en sous-entendus, onomatopées, explications vaseuses, peut être hypothétique.

Et, plus ça va, plus Chose demande et n’offre rien. Les exigences deviennent claires et le retour, inexistant. Alors, pas de temps à perdre, je flushe Chose. « Merci, au revoir, bonne chance, Hasta luego, don’t call us … » et tutti quanti.

Les mois passent, Chose revient à la charge. Réponse polie mais sans ouverture de ma part (mais pourquoi, bon Dieu, est-ce que j’ai répondu ?). Chose récidive, explicitement. Clairement (bon, il y a enrobage mais mini-mini), Chose veut (désire, espère, souhaite, exprime) que Madame voudra bien se déplacer pour une soirée de câlinage pour l’anniversaire de.

Ah oui ? Ah … bon ! NON !

Alors (j’apprends !), je ne réponds pas. Non mais - est-ce que j’ai l’air d’une escorte à rabais ? De celle qui se plante dans n’importe quel lit, n’importe quand et sans connaitre ?

Re-récidive hier ? « Je pensais que tu sauterais sur l’occasion … Une réponse serait appréciée … blablabla » - Euh … quoi ? Quelle occasion ? Occasion pour qui, d’ailleurs ? Sûrement pas pour moi ! Et là, me suis fâchée (fru, vraiment fru !) et j’ai … répondu (mais pourquoi, bon Dieu, est-ce que j’ai répondu ?). Cinglante, froide, minimaliste. Très peu de mots, pas d’enrobage et, en prime, la fameuse question qui se trouve en entête ici même. Ni une, ni deux, on transmet, on respire et on passe à autre chose.

Depuis, cinq (pas un, pas deux, pas trois … CINQ) messages de Chose. Tantôt agressif, tantôt cajoleur, un peu de pression, de chantage, de « je n’y comprends rien moi - fais pitié là ».

Mais là, je suis guérie ! Vraiment plus envie d’avoir ce « cas » à mes trousses. Une fois de trop dans son cas, et, dans le mien … j’aurai juste pris un peu trop mon temps pour me rappeler que Non, c’est … non !


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