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Remise des Prix Cyrille Bialkiewicz pour le droit des entreprises en difficulté

Publié le 09 avril 2010 par Mpbernet

09 avril 2010

Remise des Prix Cyrille Bialkiewicz pour le droit des entreprises en difficulté

Une plongée brutale hier soir dans le monde de ceux qui travaillent, avec leurs codes vestimentaires (j'ai dû me déguiser en jupe, collants, tailleur...) et leurs rituels comme celui d'une manifestations de communication - mais cette fois, ce n'était pas moi la responsable et donc, j'ai pu en profiter en oeil exercé...- réalisée dans les meilleures règles de l'art au Cercle Interallié. Un détail à lui seul caractérise le niveau de cette réception mondaine : on y servait du Champagne Ruinart !
Luc_FerryLe thème de cette soirée : Le droit français est-il adapté au traitement des difficultés des entreprises ? Quels enseignements tirer de la crise ?
Le prétexte choisi : couronner quatre jeunes chercheurs ayant produit une thèse portant sur le droit des entreprises en difficulté.

Un thème étroit, certes, mais O combien d'actualité. Et l'assistance était nombreuse - à peu près 600 spécialistes reflétant les préoccupation des éminents membres du jury : François-Xavier LUCAS, président de l'ADED, professeur de Droit, et ses collègues Paul Le Canu, Thierry Revet, Philippe Petel, Françoise Perrochon, Corinne Regnaut-Moutier, et puis Christian de Baecque, Président du Tribunal de commerce de Paris, les avocats Jean-Emmanuel Kunz, Reinhard Damman, Olivier Pardo, enfin les mandataires judiciaires comma Marc Sénéchal et Vincent Gladel. Plus certaines vedettes comme Sophie de Menthon (ETHIC), William Nahum, Jean-François Roubaud, Jean-Bertrand Drummen, Agnès Bricard (Ordre des experts-comptables)...
Une soirée qui aurait pu être ennuyeuse du fait de son sujet abrupt et des circonstances de la crise, particulièrement meurtrière parmi les TPE. Mais il n'en fut rien. On a débattu de façon élégante et vive d'un meilleur équilibre à trouver entre la sauvegarde des droits des salariés face à ceux des fournisseurs (qui sont aussi des entreprises et qu'une défaillance de fournisseur peut également faire tomber)  dans le cas d'une liquidation judiciaire, du rôle important de la médiation du crédit, des mérites comparés des systèmes juridiques anglo-américain et latin dans les procédures de sauvegarde, de l'importance de la qualité du dialogue social....

Juste avant la remise des prix, un intermède éblouissant de Luc FERRY, en douze minutes chrono, sa façon à lui de "faire rentrer la dinde dans le marron", puisqu'il disserta sur l'évolution de la vision du travail à travers les siècles.

Si je résume encore, il nous a rappelé que le travail fut longtemps totalement déconsidéré puisque les aristocrates se l'interdisaient sous peine de déroger. Le travail, c'était pour les esclaves. Les aristocrates n'ayant pas besoin de s'améliorer puisqu'ils étaient - par nature - les meilleurs...C'est l'évangile qui commence à exalter le travail de l'homme en récompensant, dans la parabole des talents, les efforts déployés pour faire fructifier le capital, la valeur ajoutée par l'homme, quelles que soient ses capacités innées, notion reprise après la Révolution par l'école républicaine. Ainsi appelle-t-on un enfant "Elève" puisque l'école a pour mission de le rendre meilleur, différent, supérieur, par le travail.

Selon Luc Ferry, le changement d'optique date des années 60. Il n'est plus question d'améliorer les connaissances mais de faire se révéler l'homme à lui même, lui permettre de s'exprimer pleinement, d'où les méthodes pédagogiques actives et, en entreprise, les pratiques de connaissance de soi et de développement personnel comme l'analyse transactionnelle..etc. Une entrée en matière à réflexion incisive et frénétiquement applaudie par un parterre entièrement acquis à la cause du travail jusqu'au bout, étant donné leur âge....

Enfin les lauréats et surtout les deux ravissantes premières ex-aeco : Maud Laroche pour "Propriété et revendication" ainsi que Florence Reille pour "La notion de confusion de patrimoine", le deuxième prix : Nicolas Borga pour "L'ordre public et les suretés conventionnelles", enfin Fabien Kenderian pour "Le sort du bail commercial dans les procédures collectives". Avis donc aux spécialistes intéressés, ces livres ne passeront sans doute pas aux émissions littéraires de la Télé.....

Et un coup de chapeau à la Banque Delubac pour a réussite de cet événement très parisien, et à son Président Serge BIALKIEWICZ pour cette initiative en faveur des jeunes thèsars.


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