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La Vendée ou la Cappadoce

Publié le 09 avril 2010 par Lecriducontribuable

Par Gabriel Lévy, de l’Association des contribuables d’Aubagne.

Les hasards de l’actualité ne manquent pas de nous surprendre, et les contribuables ne nous en voudront pas de faire un tri dans les informations reçues aujourd’hui : l’indemnisation des victimes de la tempête, la disparition ou la réduction des niches fiscales, le voyage en France du premier ministre turc, enfin, le financement et l’inauguration par M. Estrosi d’une zone industrielle à Bethleem.

Est-il utile d’en dire plus ? Ce rappel synoptique suffit à engendrer notre « agacement ».

L’indemnisation de nos concitoyens bretons, quels qu’en soient le prix et les modalités, est une obligation à laquelle nous souscrivons sans réserve.

La suppression des niches fiscales ne peut s’analyser que comme un nouvel impôt. Soit, s’il le faut !…

…Soit ! Mais, ces efforts étant consentis par les Français, ils doivent leur être intégralement destinés. Nous avons maintes fois usé du slogan « la Corrèze avant le Zambèze », maintes fois ressassé que notre politique étrangère a un coût exorbitant, en dons, en invitations, en déplacements et qu’elle est presque toujours dénuée d’efficacité et de « retombée », puisque de nombreux marchés ont échappé à nos industriels, maintes fois répété que nous arrosions des déserts.

Ainsi, le 13 janvier 2009, la Cour des comptes européenne (ECA) a rendu public un rapport, intitulé “La gestion, par la communauté européenne, de l’aide de préadhésion en faveur de la Turquie”. Le coût pour le budget de l’Europe – auquel la France contribue – est de 6 milliards d’euros. En prime,  l’hypocrisie qui consiste à octroyer ces sommes pour permettre l’adhésion de la Turquie, tout en prétendant s’y opposer. Six milliards, théoriquement sacrifiés pour apprendre (le Point du 8 avril 2010) que le premier ministre de ce pays considère que, pour ses ressortissants en France, « le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité ». Pas moins ! Que viennent-ils donc faire dans cette galère ?

Ainsi, encore, notre ministre de l’industrie a inauguré hier la zone industrielle (en gestation) de Bethleem avec un chèque de 10 millions d’euros, pour « le financement des infrastructures permettant de soutenir l’attractivité de la zone industrielle de Bethléem ». Cette subvention était  inscrite « dans le prolongement de la Conférence internationale des donateurs pour l’Etat palestinien tenue à Paris (sic) le 17 décembre 2007 ». Selon le Figaro du 9 avril 2010 : « la viabilité du projet reste en effet étroitement tributaire des aléas politiques et sécuritaires ». Encore un fonds perdu ?

En définitive, la politique étrangère flatte uniqquement l’ego de nos dirigeants, mais profite rarement à nos concitoyens qui, pourtant, comme « les ânes préfèreraient la paille à l’or ».


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