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Quand il n'y en a plus, il y en a encore...

Publié le 10 avril 2010 par Taomugaia

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Ainsi, le Japon a emporté la bataille. Le thon rouge ne sera pas protégé. Alors que la reproduction de cette espèce en Atlantique Est et en Méditerranée est en chute libre, la conférence de la CITES à Doha a laissé au contraire aux pêcheurs (par le biais de l'ICCAT) le soin de gérer cette ressource !
C'est comme si on demandait à Monsanto ou Bayer de veiller sur la fertilité des sols ou à la fédé des viandards de piloter les réintroductions de loups et ours !
Pauvre monde...

Communiqué de Sea Shepherd Conservation Society

Les Nations Unies ont échoué à trouver un accord sur l’inscription du thon rouge lors de la récente réunion de la Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées d'Extinction [CITES].

La décision fut prise après que le Japon, le Canada et plusieurs pays pauvres se soient opposés à la mesure. Les stocks de thon rouge ont chuté d’au moins 85% depuis le début de l’ère de la pêche industrielle. Les quotas de pêche sont fixés à un niveau ridiculement haut de 13 500 tonnes par la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (ICCAT) mais, en réalité, ce sont plus de 60 000 tonnes qui sont pêchées chaque année. La communauté scientifique pense que le thon rouge pourrait avoir disparu de Méditerranée dans moins de 5 ans. Les quotas sont trop élevés, ne sont pas respectés et il n’y a pas de volonté politique suffisante pour agir... toujours la même histoire.

Monaco [qui a déposé la proposition d’interdiction à la CITES] a indiqué que l’organisme chargé de gérer la pêche au thon rouge – l'ICCAT – n’avait pas pris de mesures suffisamment strictes pour garantir la survie de l’espèce.

L’inscription du thon rouge en annexe 1 de la CITES a été demandée, ce qui aboutirait à une interdiction complète du commerce de l’espèce. Un panel d’experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture a examiné la question et en est venu à la conclusion qu’une mise en annexe 1 était nécessaire. En fait, les conseillers scientifiques de l’ICCAT avaient même recommandé l'interdiction du commerce comme étant justifiée.

Le Japon a une fois de plus mené la charge pour l’extinction des espèces. Il a travaillé avec ses alliés et a stoppé la demande d’interdiction. Plus de 80% du thon rouge est vendu au Japon. Des compagnies conservent d’immenses stocks du précieux poisson et ont hâte de voir l’espèce disparaître. Elles recueilleront d’énormes profits et pourront contrôler le marché. Il y a simplement trop d’argent en jeu et les lobbies cupides, les marchands de poisson illégaux et les intérêts politiques ont une fois de plus remporté la bataille. Le thon rouge n’a aucune chance.

Sea Shepherd Conservation Society arrivera en Méditerranée cet été et s’opposera à la surpêche illégale du thon rouge. Nous ferons tout ce qui est possible dans la limite des lois internationales pour protéger le magnifique thon rouge. En mer, dans les airs et sur terre, les préparatifs sont en bonne voie pour la campagne de défense du thon rouge méditerranéen et notre bateau amiral le Steve Irwin, revenant juste de son intervention contre la chasse illégale à la baleine au large des côtes de l’Antarctique, est maintenant en route pour faire respecter les lois internationales de conservation dans les eaux européennes.


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