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En passant par la Vendée

Publié le 11 avril 2010 par Yvesd

vaches.2.jpgEn passant par la Vendée et la Charente, Xynthia n’a pas fait que des dégâts matériels et humains. Il y a probablement aussi quelques victimes collatérales et locales, et non des moindres puisqu’il s’agit de ces deux vaches sacrées que sont le sacro-saint principe de précaution et le non moins divin intérêt général.

En obligeant, sans même un simulacre de concertation, des centaines de Josette et de Marcel littoraux à abandonner leur précieux Sam Suffit à la vindicte étatique, il se pourrait bien que les aménageurs publics aient allumé à l’insu de leur plein gré l’une de ces révoltes authentiquement populaires dont la région a le secret.

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Epargné par Xynthia, condamné par l’Etat ! Le slogan n’a pas tardé à fleurir dans des zones « noires » apparemment tracées avec la compétence, l’intelligence et le sens de la mesure qui caractérise ces grands services publics que la planète entière nous envie.

Pas question de les modifier d’un iota rétorquent les préfets du cru dans un sursaut d’autoritarisme aussi surprenant qu’inattendu et au nom de l’intérêt général.

C’est sans doute parce que nous ne sommes pas malins que, chez « Restons Correct ! », nous avons du mal à comprendre en quoi l’intérêt général serait menacé par l’inondation d’une propriété privée.

A ce train là, il est clair qu’on peut désormais s’attendre à ce qu’on interdise la consommation de (vraie) galette-saucisse sous prétexte que sa préparation est nuisible au climat.

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Il est certes trop tôt pour savoir si l’affaire engendrera ou non une jacquerie anti-Etat mais, au vu de la détermination d’un certain nombre de victimes de l’arbitraire liberticide et de leurs élus, il se pourrait bien que ça chauffe à nouveau dans le bocage vendéen, qu’on entende à nouveau les indigènes du coin chanter Prends ton fusil Grégoire et ta vierge d’ivoire comme au bon vieux temps de Monsieur d’Charette, qu’il faille recourir à la force publique pour ramener les manants à la Raison d’Etat…

C’est là qu’on va voir si Philippe de Villiers a encore des cojones ou non ou s’il a définitivement baissé sa culotte devant la toute puissance étatique…


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