La défaite de l’UMP aux régionales semble sonner le glas de 3 années d’intense activité présidentielle. Les sondages au plus bas de Nicolas Sarkozy ouvrent des failles au sein de la majorité à tel point que certains n’hésitent plus à déclarer publiquement que le Président ne serait pas le meilleur candidat de la droite en 2012 ! Impensable il y a encore quelques semaines ! Les langues se délient pour dénoncer notamment cette hyperprésidence qui a bouleversé nos institutions à tel point qu’on ignore aujourd’hui quelle peut bien être la place d’un Premier ministre ? Le régime parlementaire a laissé place à un régime présidentiel déguisé. Malgré la réforme institutionnelle sur les pouvoirs du Parlement, les députés UMP ne sont que des moutons dans une bergerie ! Cette situation est-elle le signe d’un essoufflement de la Vème République ou s’agit-il d’une crise passagère due à la personnalité de Nicolas Sarkozy ?
L’inversement du calendrier électoral présidentielle/législative a transformé l’élection législative en troisième tour de la présidentielle avec pour effet pervers de faire des élus de la majorité des obligés d’un président mué en super premier ministre mais dénué de responsabilité devant l’Assemblée.
La réduction du mandat pousse le président élu à faire passer toutes ses réformes à une vitesse folle pour mieux préparer sa réélection sans prendre le temps de la concertation.
La constitution de 1958 se distingue par sa durée mais ses 15 révisions nourrissent le débat sur le changement de constitution et l’instauration d’une VIème République.
Une chose est certaine, la stabilité de nos institutions ne pourra passer que par le renforcement du caractère présidentiel du régime ou le retour à une pratique plus strictement parlementaire, avec soit la suppression du Premier ministre, soit la suppression de l’élection présidentielle au suffrage universel direct.
Tags: Institutions, Sarkozy, VIème République
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