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ZEMMOUR et BILGER aiment-ils la vidéo surveillance ?

Publié le 13 avril 2010 par Marius

  humour.JPG A la suite de mon précédent post je ne peux que souhaiter prolonger le débat afin d’opposer les « archéos » de toute nature dans la recherche de plus d’objectivité dans l’approche sécuritaire de nos cités.

Tout commence avec les déclarations sentencieuses d’Éric Zemmour à l’émission produite et présentée par Thierry Ardisson sur Canal+, “Salut les Terriens”. Le pamphlétaire déclarait qu’il était normal que la police controlât plus volontiers l’identité d’individus typés noirs ou maghrébins, car “la majorité des trafiquants de drogue sont eux-même noirs ou maghrébins, c’est un fait”. J’attire votre attention sur ces quatre derniers mots, qui constituent la certification sans appel de la démonstration de E. Zemmour.

  C’est avec curiosité que nous avons pu voir Philippe Bilger, avocat général à la cour d’appel de Paris (magistrat du parquet) sortir de sa réserve pour appuyer la démonstration d’E ZEMMOU qui  sur son blog, confirme avec les propos suivants :

«  je propose à un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles et parfois criminelles à Paris et il ne pourra que constater la validité de ce fait, la justesse de cette intuition qui, aujourd’hui, confirment un mouvement né il y a quelques années. Tous les noirs et tous les arabes ne sont pas des trafiquants mais beaucoup de ceux-ci sont noirs et arabes. Je précise car rien dans ce domaine n’est inutile : qu’il y ait aussi des trafiquants ni noirs ni arabes est une évidence et ne me rend pas plus complaisant à leur égard. »

C’est avec cette même perception (subjective) qu’agissent trop souvent les effectifs de police. Ils contrôlent plus volontiers noirs ou maghrébins. Je peux témoigner que sur ces trente dernières années, je n’ai fait l’objet d’aucun contrôle d’identité sur la voie publique, tandis qu’il m’est donné d’assister à de nombreux contrôles (à Paris, rarement à Toulouse) sur des profils que je croise généralement sur les sommets de l’Atlas ou lors de mes séjours au lac rose (ce qui ne les empêche pas, sur notre territoire, d’être le plus souvent en situation régulière).

La question posée est la pertinence du critere d’actions « au facies » pour augmenter les « rendements ». Ne contrôlons que les noirs. Du coup, nous aurons 100% de blacks dans les délinquants. Ce qui du coup, justifiera que nous ne contrôlions que les blacks, vu qu’ils sont les seuls délinquants avérés…C’est un écueil très classique du raisonnement circulaire.

Pour limiter cette subjectivité il importe de donner sa valeur à la technique vidéo. Un évènement filmé ne porte préjudice qu’à l’auteur du crime. Il n’y a plus de subjectivité quant à l’acte à son déroulement et aux témoignages qui en découlent ; froidement l’acte transparaît dans toute sa violence et authentifie (s’il en est besoin) le déroulement d’un délit ou d’un crime.

S’il ne permet pas une vision directe d’un acte répréhensible la vidéo contribue à la recherche des coupables au travers des moyens d’investigations. Elle dissuade les personnes malveillantes de commettre des agissements délictueux ou criminels. Enfin, elle facilite l’identification des individus qui sont passés à l’acte. L’intérêt de ce dispositif dépasse le cadre de la sécurité publique. Il permet de venir plus rapidement en aide aux victimes. Versus il garanti aux contrôlés, sous caméra, d’ un déroulement objectif d’une procédure de contrôle. C’est en cela que la vidéo a un rôle majeur au cœur de nos cités et de nos commissariats. N’en déplaise à M. Havrin.


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